- EAN13
- 9782213667379
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 05/10/2011
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782213667379
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Ahmedabad avait beaucoup changé depuis notre dernier voyage. Nouveaux
quartiers, nouvelle opulence, nouvelles modes vestimentaires. Nous aussi: une
fille était venue agrandir la famille et notre fils aîné, à bientôt quatre
ans, était désormais en mesure de comprendre qu’il avait, par sa mère, la
moitié de ses racines en Inde. Ma femme se trouvait plus que jamais confrontée
aux contradictions du pays dans lequel elle avait grandi. Ses parfums, ses
saveurs, ses couleurs chéris depuis l'enfance, mais aussi sa cruauté, sa
misère, ses carcans. De quoi transformer le séjour en quête perpétuelle. Sur
les traces des ancêtres, cette minuscule communauté juive des « Bene Israël »,
au sujet de laquelle les historiens les plus chevronnés se perdent en
conjectures. Mais aussi au coeur d'une violence qui jamais ne m'était apparue
aussi crûment. Un tremblement de terre avait fait de nombreuses victimes
autour d’Ahmedabad trois ans auparavant. L'année suivante, des massacres
intercommunautaires ensanglantaient à nouveau la région. Réplique du séisme ?
La peur née de la catastrophe naturelle s’était-elle muée en rage aveugle pour
engendrer une terrible catastrophe humaine ? Il me fallait comprendre. Pour
mesurer la portée de l’héritage que l'Inde allait léguer à mes enfants. Au
delà du regard posé sur une facette de l’Inde complètement ignorée – ces
quelques milliers de Juifs, spectateurs inquiets des affrontements entre
Hindous et Musulmans –, ce « faux » récit de voyage, dédié aux enfants, aborde
ce pays-labyrinthe sous l’angle de la transmission plutôt que sous celui de
l’exotisme ou de la découverte.
quartiers, nouvelle opulence, nouvelles modes vestimentaires. Nous aussi: une
fille était venue agrandir la famille et notre fils aîné, à bientôt quatre
ans, était désormais en mesure de comprendre qu’il avait, par sa mère, la
moitié de ses racines en Inde. Ma femme se trouvait plus que jamais confrontée
aux contradictions du pays dans lequel elle avait grandi. Ses parfums, ses
saveurs, ses couleurs chéris depuis l'enfance, mais aussi sa cruauté, sa
misère, ses carcans. De quoi transformer le séjour en quête perpétuelle. Sur
les traces des ancêtres, cette minuscule communauté juive des « Bene Israël »,
au sujet de laquelle les historiens les plus chevronnés se perdent en
conjectures. Mais aussi au coeur d'une violence qui jamais ne m'était apparue
aussi crûment. Un tremblement de terre avait fait de nombreuses victimes
autour d’Ahmedabad trois ans auparavant. L'année suivante, des massacres
intercommunautaires ensanglantaient à nouveau la région. Réplique du séisme ?
La peur née de la catastrophe naturelle s’était-elle muée en rage aveugle pour
engendrer une terrible catastrophe humaine ? Il me fallait comprendre. Pour
mesurer la portée de l’héritage que l'Inde allait léguer à mes enfants. Au
delà du regard posé sur une facette de l’Inde complètement ignorée – ces
quelques milliers de Juifs, spectateurs inquiets des affrontements entre
Hindous et Musulmans –, ce « faux » récit de voyage, dédié aux enfants, aborde
ce pays-labyrinthe sous l’angle de la transmission plutôt que sous celui de
l’exotisme ou de la découverte.
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