- EAN13
- 9782226213334
- Éditeur
- Albin Michel
- Date de publication
- 30/05/2002
- Collection
- Bibliothèque Albin Michel Michel Economie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Les Quadratures de la politique économique
Les infortunes de la vertu
Frédéric Lordon
Albin Michel
Bibliothèque Albin Michel Michel Economie
Livre numérique
D'où vient le malaise de la politique économique ? Impuissante à résorber le
chômage, ligotée par les marchés financiers, elle semble souvent frappée
d'inefficacité. Pourquoi ? Il y a d'abord l'effet d'une désinflation
compétitive qui, arc-boutée à la monnaie unique, perdure sans souci de ses
échecs répétés et impose une « cohérence » résolument étrangère au problème de
l'emploi.Mais, au-delà des impasses propres à la désinflation compétitive, il
se pourrait plus largement que la politique économique connaisse une mutation
qui en altère profondément les pratiques et l'efficacité. Désormais soumise à
l'opinion globale, c'est-à-dire à la convergence de tous les regards, elle est
en permanence exposée aux jugements et aux interprétations. Et, seul le
spectacle de la communauté tout entière rassemblée derrière la « bonne »
politique semble pouvoir tranquilliser les marchés. Quand faire entendre une
objection suffit pour alarmer la finance, c'est la possibilité même du
dissensus démocratique qui se trouve dès lors mise en cause.L'Europe
permettra-t-elle de dépasser ces limites et de restaurer la souveraineté de la
politique économique ? Rien n'est moins sûr, estime Frédéric Lordon, puisqu'il
revient désormais aux marchés financiers, ce haut-lieu de l'opinion globale,
d'élire la nouvelle monnaie internationale que l'euro voudrait
devenir.Frédéric Lordon, né en 1962, est chargé de recherche au CNRS et
chercheur au CEPREMAP (Centre d'Etudes Prospectives d'Economie Mathématique
Appliquées à la Planification). Il enseigne à l'Institut d'Etudes Politiques
de Paris.
chômage, ligotée par les marchés financiers, elle semble souvent frappée
d'inefficacité. Pourquoi ? Il y a d'abord l'effet d'une désinflation
compétitive qui, arc-boutée à la monnaie unique, perdure sans souci de ses
échecs répétés et impose une « cohérence » résolument étrangère au problème de
l'emploi.Mais, au-delà des impasses propres à la désinflation compétitive, il
se pourrait plus largement que la politique économique connaisse une mutation
qui en altère profondément les pratiques et l'efficacité. Désormais soumise à
l'opinion globale, c'est-à-dire à la convergence de tous les regards, elle est
en permanence exposée aux jugements et aux interprétations. Et, seul le
spectacle de la communauté tout entière rassemblée derrière la « bonne »
politique semble pouvoir tranquilliser les marchés. Quand faire entendre une
objection suffit pour alarmer la finance, c'est la possibilité même du
dissensus démocratique qui se trouve dès lors mise en cause.L'Europe
permettra-t-elle de dépasser ces limites et de restaurer la souveraineté de la
politique économique ? Rien n'est moins sûr, estime Frédéric Lordon, puisqu'il
revient désormais aux marchés financiers, ce haut-lieu de l'opinion globale,
d'élire la nouvelle monnaie internationale que l'euro voudrait
devenir.Frédéric Lordon, né en 1962, est chargé de recherche au CNRS et
chercheur au CEPREMAP (Centre d'Etudes Prospectives d'Economie Mathématique
Appliquées à la Planification). Il enseigne à l'Institut d'Etudes Politiques
de Paris.
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