- EAN13
- 9782271074768
- Éditeur
- CNRS éditions
- Date de publication
- 28/06/2012
- Collection
- Sciences politiques et relations internationales
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Brunei de la thalassocratie à la rente
de la thalassocratie à la rente
Marie-Sybille de Vienne
CNRS éditions
Sciences politiques et relations internationales
Livre numérique
Derrière le cliché d'une riche monarchie pétrolière se cache l'une des plus
anciennes royautés du Sud-Est asiatique, dont l'histoire mérite d'être –
scientifiquement – contée. Mais l'intérêt du Brunei Darussalam ne s'arrête pas
là : au seuil du IIIe millénaire, le Sultanat (400 000 habitants sur 5 765
km2) a réussi son intégration dans le concert des nations quand ses choix
socio-économiques sont à l'opposé de ceux de ses pairs, les émirats du golfe
persique. Membre actif de l'ASEAN, il n'a pas hésité à apporter une aide
financière substantielle à ses partenaires régionaux (crise de 1997-1999,
passage du cyclone Nargis), tout en intervenant dans les opérations de
maintien de la paix au Sud-Philippines. La réactivation du coutumier royal
(adat-istiadat) et la mise en œuvre d'une idéologie d'État (Melayu Islam
Beraja) ont investi la Couronne d'une légitimité supplémentaire : celle
d'effectuer la synthèse de la Coutume et de la Religion et d'ainsi conjurer le
traumatisme du passage à la modernité par la réinscription du Sultanat dans un
continuum culturel. Et si l'absolutisme s'y conjugue aujourd'hui à l'État de
droit, c'est sur fond d'État-providence. Docteur en études extrême-orientales,
Marie-Sybille de Vienne enseigne l'histoire économique et la géopolitique de
l'Asie du Sud-Est à l'INALCO. Elle dirige la revue Péninsule et est l'auteur
de nombreuses publications et contributions, parmi lesquelles Les Chinois en
Insulinde, échanges et sociétés marchandes au XVIIIe siècle (2008).
anciennes royautés du Sud-Est asiatique, dont l'histoire mérite d'être –
scientifiquement – contée. Mais l'intérêt du Brunei Darussalam ne s'arrête pas
là : au seuil du IIIe millénaire, le Sultanat (400 000 habitants sur 5 765
km2) a réussi son intégration dans le concert des nations quand ses choix
socio-économiques sont à l'opposé de ceux de ses pairs, les émirats du golfe
persique. Membre actif de l'ASEAN, il n'a pas hésité à apporter une aide
financière substantielle à ses partenaires régionaux (crise de 1997-1999,
passage du cyclone Nargis), tout en intervenant dans les opérations de
maintien de la paix au Sud-Philippines. La réactivation du coutumier royal
(adat-istiadat) et la mise en œuvre d'une idéologie d'État (Melayu Islam
Beraja) ont investi la Couronne d'une légitimité supplémentaire : celle
d'effectuer la synthèse de la Coutume et de la Religion et d'ainsi conjurer le
traumatisme du passage à la modernité par la réinscription du Sultanat dans un
continuum culturel. Et si l'absolutisme s'y conjugue aujourd'hui à l'État de
droit, c'est sur fond d'État-providence. Docteur en études extrême-orientales,
Marie-Sybille de Vienne enseigne l'histoire économique et la géopolitique de
l'Asie du Sud-Est à l'INALCO. Elle dirige la revue Péninsule et est l'auteur
de nombreuses publications et contributions, parmi lesquelles Les Chinois en
Insulinde, échanges et sociétés marchandes au XVIIIe siècle (2008).
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