1914 La première et la seule, la Belgique fait usage d'autos blindées, Tome I
EAN13
9782342027020
Éditeur
Société des écrivains
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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1914 La première et la seule, la Belgique fait usage d'autos blindées

Tome I

Société des écrivains

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782342027020
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— Le voulez-vous ? lui demanda le Roi. — Je n'en ai pas besoin ici, je vous le
donnerai volontiers. Et c'est comme cela que tout a commencé, que fut scellé
le sort de ce Corps des Autos-Canons, qui devait son existence à l'opiniâtreté
du Major Collon. Celui-ci faisant front, combattit l'opposition acharnée de sa
hiérarchie, qui, pas plus que celle des autres pays, n'admettait la
supériorité des engins motorisés sur le tout-puissant cheval. L'entêté Major
prédisait avec force, que la victoire reviendrait à l'armée mécanisée. Et, à
force de taper sur le clou, il l'avait eu, son unité blindée, qui allait
devoir faire, sur le terrain, la preuve de ses performances. Mais, quand on
innove, forcément on ne pense pas à tout, c'est sur le terrain qu'on découvre.
Et, les inondations on n'y avait pas pensé, pas plus d'ailleurs qu'il y aurait
des tranchées à franchir. Cela, ce serait pour plus tard, en attendant, on
allait faire avec ce que l'on avait. Oui, mais pas ici. Ici, pourtant, on
avait cru qu'on pourrait. Dans l'euphorie de l'offensive de Champagne
déclarée, on allait leur montrer, ils allaient voir ce qu'ils allaient voir,
tous ceux qui avaient répudié ces engins. Ils allaient reprendre à leur
compte, avec des moteur mécaniques, la mission qui avait rendu célèbre les
cavaliers de Murat ! On allait voir... on a juste rien vu, l'offensive fut un
couac ! Et, ce furent les inondations. Voilà les autos blindées le bec dans
l'eau. Heureusement, il y avait des curieux qui leur tournaient autour,
beaucoup de curieux et parmi eux l'attaché militaire de Russie au G.Q.G.
belge, le capitaine Prejbiano, qui en bavait. Il allait se lamentant : « Ah,
si la Russie pouvait posséder une telle unité ! Dans ces immenses plaines
devenues des champs de bataille, quel carnage elle ferait dans les rangs des
Teutons ! » À force, cela devait fatalement tomber dans les bonnes oreilles...
Et le Roi demanda : « Le voulez-vous ? » C'est alors que David vola au secours
de Goliath. Mais ça, c'est une autre histoire.
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