L'intuition lyrique, La pensée philosophique de Fray Luis de León
EAN13
9782364523630
Éditeur
Saint-Léger éditions
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'intuition lyrique

La pensée philosophique de Fray Luis de León

Saint-Léger éditions

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782364523630
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    15.99

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Parmi tant d’hommes célèbres qui honorèrent l’antique Université de Salamanque
dont le renom fut immense au Siècle d’Or, se détache une figure : celle de
Fray Luis de León. À la fois philosophe, philologue, théologien poète et
musicien, Fray Luis de León, qui instruisit et enthousiasma des générations
d’étudiants par sa parole, ses ouvrages et ses vers, ne se présente- t-il pas
à nous comme un héros de la Légende dorée, lui qui, par surcroît, alla, durant
plus de quatre années, expier dans les cachots de l’Inquisition les audaces
novatrices de son verbe et de sa plume ?
N’est-elle pas faite pour séduire les philosophes l’attachante personnalité de
cet éminent professeur, qui composa, au fond de sa prison, le puissant traité
des Noms du Christ : « chef-d'oeuvre de l’humanisme chrétien » où sont
exprimées, avec une rare profondeur, les conceptions les plus complexes de la
métaphysique et de la théologie ?
Or, si la critique internationale a, sans nul doute, fouillé très
exhaustivement les sources françaises, italiennes, anglaises et allemandes de
la pensée de cette extraordinaire période de l’Histoire, en revanche il semble
qu’elle ail notablement négligé l’apport espagnol.
Certes, on n’a pas manqué de s’intéresser aux aspects proprement artistiques
et littéraires du Siglo de Oro ; nul n’ignore, de nos jours, les richesses de
l'humanisme poétique, dramatique et romanesque de l’Espagne d’alors. Mais peu
d’érudits ont scruté la pensée espagnole elle-même ; préférant s’attacher aux
côtés les plus superficiels de l’esprit castillan ou andalou, on a, en retour,
trop oublié le fond doctrinal de l’hispanisme sous la Renaissance et la
Contre-Réforme. C’est ainsi qu’on a fort peu lu les philosophes et les
théologiens d’outre-Pyrénées, si ce n’est peut-être les casuistes vilipendés,
de la façon qu’on sait, par notre grand Pascal. A-t-on même soupçonné leur
existence ? Seuls, Cervantès, Louis de Grenade, sainte Thérèse, saint Jean de
la Croix et Francisco de Vitoria sont aujourd’hui vraiment connus du public
cultivé. Mais aucune étude vraiment scientifique ne s’est portée jusqu’à ces
derniers temps sur les grands noms, notamment Fray Luis de Léon, de valeur
insigne pourtant et dont la pensée résonne en filigrane très fortement encore
dans tous les débats philosophiques et théologiques de toute l’Europe




À PROPOS DE L'AUTEUR

Alain Guy \- Philosophe et hispaniste français né à La Rochelle le 11 août
1918 et mort à Narbonne le 7 novembre 1998 a été professeur à la Faculté des
lettres de l'Université de Toulouse-Le Mirail et fondateur et directeur du
Centre de philosophie ibérique et ibéro-américaine. Il s'installe à Salamanque
en 1936 pour connaître Miguel de Unamuno. Sa première recherche a été Esquisse
des Progrès de la spéculation philosophique et théologique à Salamanque au
cours du XVIe Siècle, publiée à Paris, Vrin, 1943. Sa principale thèse
présentée à l'Université de Grenoble (1942) intitulée La Pensée de Frère Luis
de Léon : Contribution à l'étude de la philosophie espagnole au XVIe siècle,
publiée à Paris, Vrin 1943 – date à laquelle il devient docteur èslettres –
est traduite en espagnol en 1960. Il a dédié sa vie à l'étude de la
philosophie espagnole et latino-américaine, pour la faire connaître non
seulement à l'étranger, mais aussi en Espagne. Il a été membre de l'Académie
littéraire de la Rochelle, titulaire de la célèbre Académie des Sciences,
Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse fondée en 1640. Il était également
Officier de l'Institution Post (1967) et Chevalier de la Légion d'Honneur. En
Espagne il a appartenu à la Société espagnole de philosophie, fut le fondateur
honoraire de l'association Hispanisme philosophique ainsi que le partenaire de
la SITA (Sociedad Internacional Tomâs de Aquino). En 1978, il a reçu la Croix
de Commandeur de l'Ordre d'Isabelle la Catholique et en 1986 a reçu des
doctorats honorifiques de l'Université de Salamanque. Particulièrement
remarqué en tant que fondateur et directeur du Centre de philosophie ibérique
et latino-américain dans cette université (1967-1987)2, il a visité toute sa
vie l'Espagne avec son épouse, également hispaniste, Reine Guy. Il a étudié le
travail de frère Luis de León, puis ceux de Juan Luis Vives, Miguel de Unamuno
et José Ortega y Gasset tout en s'intéressant à des auteurs plus modernes. Le
fruit de cet intérêt était l'Histoire de la philosophie espagnole, publié en
1982 et qu'il a traduit en espagnol en 1985. Il a également traduit Idée de la
Métaphysique de Julián Marías, préfacé par Henri Gouhier, publications de
l'Université de Toulouse-Le Mirail, Nihilisme et expérience extrême de Victor
Massuh ainsi que Au cours des dernières années de la paix à la guerre de
Miguel de Unamuno. Il a fait don de sa bibliothèque, riche de 3200 volumes
spécialisés dans la philosophie espagnole, au Centre Pompidou.
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