- EAN13
- 9782373611472
- Éditeur
- Matériologiques
- Date de publication
- 29/03/2018
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La fabrique du cerveau
Les dessous d’un laboratoire de neuro-imagerie
Giulia Anichini
Matériologiques
Livre numérique
Autre version disponible
-
Papier - MATERIOLOGIQUES 22,00
Une étude approfondie de la neuro-imagerie.
A l’ère des neurosciences et de leur numérisation massive, la détermination
des structures fines du cerveau et la compréhension de son fonctionnement sont
devenues des enjeux de premier ordre. Dans ce contexte, l’IRM s’est imposée
comme une technique reine. Grâce à elle, le cerveau s’offre au regard,
dévoilant arcanes et tréfonds scintillants… La visualisation des processus
cognitifs via des images spectaculaires, qui fascinent les chercheurs autant
que le public, engendre une nouvelle relation à notre corps pensant et
agissant. Mais que sont ces objets numériques d’un nouveau genre ? Comment ces
images sont-elles acquises, sur quelles bases techniques et par quels
protocoles ? Et quel projet anime ceux qui établissent des atlas de référence,
dessinant un cerveau pixelisé dans lequel tous les autres doivent se fondre ?
Pour le savoir, Giulia Anichini s’est immergée plusieurs années durant dans
deux centres de recherche en imagerie où elle a pu observer les pratiques et
les savoir-faire, décrire les implicites. Partant des lieux et des acteurs de
ces pratiques, de leur environnement matériel, elle décrit les méthodes
d’acquisition des images, leurs transformations successives et les bricolages
informatiques mis en œuvre pour sauver des résultats pas toujours probants.
Elle montre comment les banques de données saturées d’images obtenues selon
des choix techniques et théoriques hétérogènes constituent désormais une
extension inéluctable du laboratoire de neuro-imagerie, où s’élabore une
science data driven prétendument affranchie de la théorie. L’accumulation de
ces résultats à la fiabilité pas toujours assurée n’est pas neutre, notamment
par ses implications dans le champ des neurosciences sociales, quand les
émotions dites morales tracent leur géographie dans le « cortex numérique ».
Entre enquête ethnologique, sociologie des sciences et analyse
épistémologique, Giulia Anichini propose ici une vision inédite des
neurosciences, de leurs présupposés, leurs conjectures et leurs ambitions.
Entre enquête ethnologique, sociologie des sciences et analyse
épistémologique, Giulia Anichini propose ici une vision inédite des
neurosciences, de leurs présupposés, leurs conjectures et leurs ambitions.
EXTRAIT
Mon travail ne part pas de l’image pour en extraire des propriétés
particulières, pour discuter de sa place dans la science contemporaine ou pour
lui attribuer du sens à partir de ses caractéristiques esthétiques. L’image
est un moyen pour atteindre les pratiques de cartographie du cerveau, qui est
le réel objet de ce livre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Giulia Anichini est anthropologue, chercheure correspondante au Centre Norbert
Elias (UMR 8562). Dans le cadre de la sociologie de la connaissance, elle
étudie la production des résultats scientifiques et l’utilisation des
dispositifs techniques par les chercheurs. Son travail porte sur les pratiques
cartographiques dans la recherche en neuroscience et en particulier sur
l’emploi des images IRM.
A l’ère des neurosciences et de leur numérisation massive, la détermination
des structures fines du cerveau et la compréhension de son fonctionnement sont
devenues des enjeux de premier ordre. Dans ce contexte, l’IRM s’est imposée
comme une technique reine. Grâce à elle, le cerveau s’offre au regard,
dévoilant arcanes et tréfonds scintillants… La visualisation des processus
cognitifs via des images spectaculaires, qui fascinent les chercheurs autant
que le public, engendre une nouvelle relation à notre corps pensant et
agissant. Mais que sont ces objets numériques d’un nouveau genre ? Comment ces
images sont-elles acquises, sur quelles bases techniques et par quels
protocoles ? Et quel projet anime ceux qui établissent des atlas de référence,
dessinant un cerveau pixelisé dans lequel tous les autres doivent se fondre ?
Pour le savoir, Giulia Anichini s’est immergée plusieurs années durant dans
deux centres de recherche en imagerie où elle a pu observer les pratiques et
les savoir-faire, décrire les implicites. Partant des lieux et des acteurs de
ces pratiques, de leur environnement matériel, elle décrit les méthodes
d’acquisition des images, leurs transformations successives et les bricolages
informatiques mis en œuvre pour sauver des résultats pas toujours probants.
Elle montre comment les banques de données saturées d’images obtenues selon
des choix techniques et théoriques hétérogènes constituent désormais une
extension inéluctable du laboratoire de neuro-imagerie, où s’élabore une
science data driven prétendument affranchie de la théorie. L’accumulation de
ces résultats à la fiabilité pas toujours assurée n’est pas neutre, notamment
par ses implications dans le champ des neurosciences sociales, quand les
émotions dites morales tracent leur géographie dans le « cortex numérique ».
Entre enquête ethnologique, sociologie des sciences et analyse
épistémologique, Giulia Anichini propose ici une vision inédite des
neurosciences, de leurs présupposés, leurs conjectures et leurs ambitions.
Entre enquête ethnologique, sociologie des sciences et analyse
épistémologique, Giulia Anichini propose ici une vision inédite des
neurosciences, de leurs présupposés, leurs conjectures et leurs ambitions.
EXTRAIT
Mon travail ne part pas de l’image pour en extraire des propriétés
particulières, pour discuter de sa place dans la science contemporaine ou pour
lui attribuer du sens à partir de ses caractéristiques esthétiques. L’image
est un moyen pour atteindre les pratiques de cartographie du cerveau, qui est
le réel objet de ce livre.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Giulia Anichini est anthropologue, chercheure correspondante au Centre Norbert
Elias (UMR 8562). Dans le cadre de la sociologie de la connaissance, elle
étudie la production des résultats scientifiques et l’utilisation des
dispositifs techniques par les chercheurs. Son travail porte sur les pratiques
cartographiques dans la recherche en neuroscience et en particulier sur
l’emploi des images IRM.
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