- EAN13
- 9782373630343
- Éditeur
- Bibliothèque malgache
- Date de publication
- 11/2015
- Collection
- Bibliothèque 1914-1918
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Journal d'un bourgeois de Paris pendant la guerre de 1914 - 10
Georges Ohnet
Bibliothèque malgache
Bibliothèque 1914-1918
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782373630343
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1.99
«Hier, aux Invalides, pour compter et admirer les canons pris aux Allemands
dans les derniers combats en Champagne et en Picardie, il y avait foule. Ce
sont de laids modèles que ces produits de Krupp, et vraiment ils sont
représentatifs de la lourdeur et de la brutalité teutonnes.
C’est ce qu’un officier, très simplement, expliquait à trois jeunes filles,
qu’il accompagnait, hier, dans la cour des Invalides, par ce beau dimanche
d’octobre, digne de l’été, et où les feuilles jaunissantes tombent cependant,
annonçant l’hiver. Ce brave soldat avait le bras droit en écharpe et la tête
bandée. Il portait sur la poitrine la croix de la Légion d’honneur et la croix
de Guerre. Les jeunes filles l’écoutaient avec un air d’admiration. On sentait
qu’elles le trouvaient beau, séduisant, charmant, avec sa tête emmaillotée et
son bras blessé. L’une d’elles, du bout de son ombrelle fouettait la culasse
du lourd canon, tout noir, qui servait à la démonstration, et rien ne pouvait
dépasser le mépris haineux de ce geste de jeune fille frappant le canon
prisonnier. C’était toute l’armée allemande qu’elle fustigeait de ce coup
d’ombrelle sur la culasse vide.»
*[Dr]: Docteur
dans les derniers combats en Champagne et en Picardie, il y avait foule. Ce
sont de laids modèles que ces produits de Krupp, et vraiment ils sont
représentatifs de la lourdeur et de la brutalité teutonnes.
C’est ce qu’un officier, très simplement, expliquait à trois jeunes filles,
qu’il accompagnait, hier, dans la cour des Invalides, par ce beau dimanche
d’octobre, digne de l’été, et où les feuilles jaunissantes tombent cependant,
annonçant l’hiver. Ce brave soldat avait le bras droit en écharpe et la tête
bandée. Il portait sur la poitrine la croix de la Légion d’honneur et la croix
de Guerre. Les jeunes filles l’écoutaient avec un air d’admiration. On sentait
qu’elles le trouvaient beau, séduisant, charmant, avec sa tête emmaillotée et
son bras blessé. L’une d’elles, du bout de son ombrelle fouettait la culasse
du lourd canon, tout noir, qui servait à la démonstration, et rien ne pouvait
dépasser le mépris haineux de ce geste de jeune fille frappant le canon
prisonnier. C’était toute l’armée allemande qu’elle fustigeait de ce coup
d’ombrelle sur la culasse vide.»
*[Dr]: Docteur
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