Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires 1898-1930. Tome 1
EAN13
9782713225666
Éditeur
Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales
Date de publication
Collection
Les ré-impressions
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Le Congo au temps des grandes compagnies concessionnaires 1898-1930. Tome 1

Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales

Les ré-impressions

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782713225666
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    19.99
L'ancienne Afrique Équatoriale Française (AEF), que recouvrent actuellement
les territoires du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la République
Centrafricaine, est passée en trente ans d'un type traditionnel à une
situation d'économie coloniale. Son évolution économique et sociale ne s'est
pas faite sans heurt ni difficulté. Les quarante décrets de concession de
1899-1900 devaient permettre l'établissement des compagnies à monopole
d'exploitation des « produits riches » (ivoire et caoutchouc) destinées, en
principe, à assumer en trente ans les investissements dont l'État refusait la
charge. Mais le refus durable des capitaux nécessaires, aussi bien de la part
de l'État que du secteur privé, dans un pays apparemment dépourvu de
ressources appréciables et tragiquement dénué de force de travail, condamnait
l'entreprise à la faillite. [...] Cependant l'AEF sortit lentement de la
stagnation après la guerre, à mesure que l'économie concurrentielle prenait le
pas sur le monopole concessionnaire. [...] Outre l'essor de l'okoumé au Gabon,
on vit émerger les grandes firmes à venir, se constituer les premières
plantations, entrer en exploitation les richesses minières, enfin se mettre en
place les principaux travaux d'infrastructure (routes et voies ferrées). Mais
ce « décollage » fut payé chèrement. Les salaires ne suivirent ni la hausse de
l'impôt, ni l'inflation des prix à l'importation. Le fragile équilibre vivrier
traditionnellement établi entre l'homme et la nature fut rompu ; d'où des
famines redoutables, et les révoltes les plus sérieuses qu'aient connues le
territoire (1928-1932). Le bilan fut d'aggraver encore, pour un temps, un
dépeuplement nocif au développement ultérieur du pays.
S'identifier pour envoyer des commentaires.