- EAN13
- 9782728825127
- Éditeur
- Rue d'Ulm
- Date de publication
- 14/11/2013
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782728825127
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La langue de John Donne (1572-1631), dite « explosive » par Virginia Woolf,
respire la passion. Passion érotique dans les poèmes de jeunesse, passion
religieuse dans les textes plus tardifs ; devenu prédicateur anglican, le
poète électrise les foules, et ne cesse de prôner l’union de l’âme et du corps
– nature duelle et mystérieuse, « condition » humaine dont le sentiment nous
permet avec délice d’éprouver les limites. Lire Donne, c’est se confronter au
paradoxe précieux selon lequel une langue peut être à la fois prosaïque et
métaphysique, quotidienne et sublime.
Il existe de multiples manières de parler de nos sentiments, mais toutes ne
parviennent pas à les transmettre. Le vrai poète lyrique pratique avec succès
ce que Julie Neveux appelle le « lyrisme indirect », l’expression des
sentiments non grâce au sens explicite, habituel des mots mais grâce aux
relations inhabituelles qu’ils nouent implicitement entre eux et qui agissent
sur la mémoire symbolique de tous les êtres doués de langage. Cette
implicitation résulte d’un engagement total, corps et âme, du poète dans sa
parole. Les métaphores en sont l’exemple le plus connu.
Dans cet essai, on observe le processus fragile par lequel le corps s’invite,
et le sentiment se « réalise », dans le discours poétique de John Donne.
Examinant les rapports que le poète noue avec la langue et avec son objet en
donnant forme au sens, Julie Neveux montre comment une signification implicite
convient à la plus juste, la plus précise expression des sentiments.
Analyse littéraire et analyse linguistique, ce livre original aide à
comprendre l’art d’un poète. Il apporte la preuve magistrale qu’une
phénoménologie du sens est possible, et pertinente pour expliquer la langue
quand elle fait corps.
Préface de Pierre Cotte
respire la passion. Passion érotique dans les poèmes de jeunesse, passion
religieuse dans les textes plus tardifs ; devenu prédicateur anglican, le
poète électrise les foules, et ne cesse de prôner l’union de l’âme et du corps
– nature duelle et mystérieuse, « condition » humaine dont le sentiment nous
permet avec délice d’éprouver les limites. Lire Donne, c’est se confronter au
paradoxe précieux selon lequel une langue peut être à la fois prosaïque et
métaphysique, quotidienne et sublime.
Il existe de multiples manières de parler de nos sentiments, mais toutes ne
parviennent pas à les transmettre. Le vrai poète lyrique pratique avec succès
ce que Julie Neveux appelle le « lyrisme indirect », l’expression des
sentiments non grâce au sens explicite, habituel des mots mais grâce aux
relations inhabituelles qu’ils nouent implicitement entre eux et qui agissent
sur la mémoire symbolique de tous les êtres doués de langage. Cette
implicitation résulte d’un engagement total, corps et âme, du poète dans sa
parole. Les métaphores en sont l’exemple le plus connu.
Dans cet essai, on observe le processus fragile par lequel le corps s’invite,
et le sentiment se « réalise », dans le discours poétique de John Donne.
Examinant les rapports que le poète noue avec la langue et avec son objet en
donnant forme au sens, Julie Neveux montre comment une signification implicite
convient à la plus juste, la plus précise expression des sentiments.
Analyse littéraire et analyse linguistique, ce livre original aide à
comprendre l’art d’un poète. Il apporte la preuve magistrale qu’une
phénoménologie du sens est possible, et pertinente pour expliquer la langue
quand elle fait corps.
Préface de Pierre Cotte
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