- EAN13
- 9782729714345
- Éditeur
- Presses Universitaires de Lyon
- Date de publication
- 21/02/2024
- Collection
- Littérature & idéologies
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
La question environnementale chez Jules Verne
Écrire, prédire, prévenir la catastrophe écologique
Kevin Even
Presses Universitaires de Lyon
Littérature & idéologies
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782729714345
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Aborder l’œuvre de Jules Verne par le prisme de l’écologie peut surprendre. N
’est-ce pas faire preuve d’anachronisme ? Kevin Even démontre ici la
pertinence de l’approche, en s’appuyant principalement sur trois romans, Les
Indes noires, Sans dessus dessous et L’Invasion de la mer, dans lesquels
l’exploitation des ressources naturelles est centrale. Ces trois textes sont
issus des « Voyages extraordinaires », collection impulsée par l’éditeur
Pierre-Jules Hetzel en 1866, qui définit un cadre aussi limpide que
contraignant : faire l’éloge du progrès auprès de la jeunesse bourgeoise en
provoquant son émerveillement par le romanesque, tout en l’éduquant aux
discours scientifiques du moment. Pourtant, l’écrivain n’hésite pas à
s’écarter de la ligne établie par son éditeur. L’ambivalence de ses récits,
suggérée, entre autres, par l’ironie et la polyphonie, constitue un puissant
contrepoids aux apologies de la colonisation ou de l’industrialisation à
outrance. Que Jules Verne aborde la question par l’ajout récurrent de discours
inquiets du devenir de la Terre ou pour condamner toute forme de démesure, il
se révèle un précurseur de la littérature environnementale et un auteur de
référence dans le champ de l’écopoétique.
’est-ce pas faire preuve d’anachronisme ? Kevin Even démontre ici la
pertinence de l’approche, en s’appuyant principalement sur trois romans, Les
Indes noires, Sans dessus dessous et L’Invasion de la mer, dans lesquels
l’exploitation des ressources naturelles est centrale. Ces trois textes sont
issus des « Voyages extraordinaires », collection impulsée par l’éditeur
Pierre-Jules Hetzel en 1866, qui définit un cadre aussi limpide que
contraignant : faire l’éloge du progrès auprès de la jeunesse bourgeoise en
provoquant son émerveillement par le romanesque, tout en l’éduquant aux
discours scientifiques du moment. Pourtant, l’écrivain n’hésite pas à
s’écarter de la ligne établie par son éditeur. L’ambivalence de ses récits,
suggérée, entre autres, par l’ironie et la polyphonie, constitue un puissant
contrepoids aux apologies de la colonisation ou de l’industrialisation à
outrance. Que Jules Verne aborde la question par l’ajout récurrent de discours
inquiets du devenir de la Terre ou pour condamner toute forme de démesure, il
se révèle un précurseur de la littérature environnementale et un auteur de
référence dans le champ de l’écopoétique.
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