- EAN13
- 9782743019532
- Éditeur
- Tec & Doc
- Date de publication
- 30/11/2006
- Collection
- Rencontres en toxinologie SFET
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Toxines et cancer
Françoise GOUDEY-PERRIÈRE, Évelyne BENOIT, Max GOYFFON, Pascale MARCHOT
Tec & Doc
Rencontres en toxinologie SFET
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782743019532
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
47.00 -
De tout temps, l'homme a eu conscience de l'intérêt thérapeutique des toxines.
Certaines toxines végétales depuis longtemps utilisées figurent encore dans la
pharmacopée actuelle. Viennent s'y ajouter depuis peu des toxines
microbiennes.
Cependant le maniement des toxines natives ou à peine modifiées reste délicat
tant est faible la marge entre les effets toxiques et l'efficacité
thérapeutique. Comment, dans une perspective médicale, canaliser la puissance
d'action et l'efficacité d'une toxine ? Connaître sa structure, comprendre son
mécanisme d'action n'est pas suffisant : il faut aussi identifier sa cible
privilégiée, autrement dit un récepteur cellulaire, faute de quoi l'entreprise
apparemment chimérique d'un détournement de sa puissance et de sa spécificité
reste aveugle.
Ce cap est franchi, depuis un certain nombre d'années, et le développement des
recherches sur les toxines axées sur la thérapeutique est devenu foisonnant.
Voyez telle ou telle toxine protéique ternaire, avec ses trois domaines, de
fixation sur un récepteur membranaire, de translocation qui lui permet de
franchir la membrane cellulaire, et d'activité enzymatique qui va alors
pouvoir s'exercer dans la cellule. Qu'on parvienne à dissocier chacun de ces
trois domaines en leur conservant leurs propriétés, et des possibilités
nouvelles d'utilisation thérapeutique vont s'ouvrir, presque à l'infini
semble-t-il. Car chacun d'entre eux pourra être couplé à une molécule active
bien ciblée, et leur efficacité sera même améliorée pour peu qu'on parvienne à
conjuguer leur action.
Qu'un récepteur, qu'une molécule, propres au métabolisme ou à la physiologie
d'une cellule cancéreuse soient identifiés, et des toxines conjuguées à un
ligand de ce récepteur, de cette molécule (ce peut être un anticorps)
bloqueront les canaux ioniques ou exerceront leur effet cytolytique sur cette
seule cellule, sans nuire aux cellules saines. Nous voilà dégagés de l'utopie,
le contenu de cet ouvrage le prouve abondamment. Et même si la concrétisation
des promesses reste délicate, le champ d'action est si vaste initialement
qu'il ne saurait rester improductif : il ne l'est d'ailleurs déjà plus.
Certaines toxines végétales depuis longtemps utilisées figurent encore dans la
pharmacopée actuelle. Viennent s'y ajouter depuis peu des toxines
microbiennes.
Cependant le maniement des toxines natives ou à peine modifiées reste délicat
tant est faible la marge entre les effets toxiques et l'efficacité
thérapeutique. Comment, dans une perspective médicale, canaliser la puissance
d'action et l'efficacité d'une toxine ? Connaître sa structure, comprendre son
mécanisme d'action n'est pas suffisant : il faut aussi identifier sa cible
privilégiée, autrement dit un récepteur cellulaire, faute de quoi l'entreprise
apparemment chimérique d'un détournement de sa puissance et de sa spécificité
reste aveugle.
Ce cap est franchi, depuis un certain nombre d'années, et le développement des
recherches sur les toxines axées sur la thérapeutique est devenu foisonnant.
Voyez telle ou telle toxine protéique ternaire, avec ses trois domaines, de
fixation sur un récepteur membranaire, de translocation qui lui permet de
franchir la membrane cellulaire, et d'activité enzymatique qui va alors
pouvoir s'exercer dans la cellule. Qu'on parvienne à dissocier chacun de ces
trois domaines en leur conservant leurs propriétés, et des possibilités
nouvelles d'utilisation thérapeutique vont s'ouvrir, presque à l'infini
semble-t-il. Car chacun d'entre eux pourra être couplé à une molécule active
bien ciblée, et leur efficacité sera même améliorée pour peu qu'on parvienne à
conjuguer leur action.
Qu'un récepteur, qu'une molécule, propres au métabolisme ou à la physiologie
d'une cellule cancéreuse soient identifiés, et des toxines conjuguées à un
ligand de ce récepteur, de cette molécule (ce peut être un anticorps)
bloqueront les canaux ioniques ou exerceront leur effet cytolytique sur cette
seule cellule, sans nuire aux cellules saines. Nous voilà dégagés de l'utopie,
le contenu de cet ouvrage le prouve abondamment. Et même si la concrétisation
des promesses reste délicate, le champ d'action est si vaste initialement
qu'il ne saurait rester improductif : il ne l'est d'ailleurs déjà plus.
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