- EAN13
- 9782749174402
- Éditeur
- Le Cherche Midi
- Date de publication
- 23/03/2023
- Collection
- Documents
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
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Aide EAN13 : 9782749174402
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Peut-on en finir avec cinquante ans de paresse d'invention et de mièvreries
dans l'art contemporain ?
L'académisme artistique d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui du
Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même
intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le
décoratif, le sonnant et le trébuchant.
Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On s'esbaudit
devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif
d'euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d'un phénomène au
bout duquel la " culture " aura trahi la cause de l'Art. Les audaces
survendues sont profanes, jamais profanatrices. À bien y regarder, oui, nous
vivons une répétition de la " fête impériale ", cette époque où Napoléon III
et les nouveaux riches de l'acier et de la finance achetaient à prix d'or les
productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme
d'autant plus exaspérant qu'il passe pour tapageur.
Déjà dans les années 1970, en réaction à l'engourdissement et au mensonge d'un
art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d'expression. En
refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances
et des installations, autrement dit des œuvres impropres à la spéculation
financière. Tel était l'art contemporain en vérité : une démarche téméraire et
d'avant-garde. Une aventure d'un immense impact mais d'une très grande
brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance.
Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la
peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst – portés par le
cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales
complaisantes.
Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l'argent
et de la nullité, et d'imaginer le retour de l'art dans des formes forcément
nouvelles ?
dans l'art contemporain ?
L'académisme artistique d'aujourd'hui ressemble à s'y méprendre à celui du
Second Empire, et pour cause : les fortunes des années 2000 ont le même
intérêt que leurs lointains prédécesseurs pour le creux, le vain, le
décoratif, le sonnant et le trébuchant.
Sur toute la planète, on applaudit des prix, pas des œuvres. On s'esbaudit
devant des records, des chiffres et même le nom des acheteurs devient un motif
d'euphorie. Les plus lucides y verront la dernière étape d'un phénomène au
bout duquel la " culture " aura trahi la cause de l'Art. Les audaces
survendues sont profanes, jamais profanatrices. À bien y regarder, oui, nous
vivons une répétition de la " fête impériale ", cette époque où Napoléon III
et les nouveaux riches de l'acier et de la finance achetaient à prix d'or les
productions clinquantes des peintres pompiers. Un triomphe du conformisme
d'autant plus exaspérant qu'il passe pour tapageur.
Déjà dans les années 1970, en réaction à l'engourdissement et au mensonge d'un
art mercantile, des créateurs ont prôné une nouvelle pureté d'expression. En
refusant catégoriquement de faire des tableaux, ils ont créé des performances
et des installations, autrement dit des œuvres impropres à la spéculation
financière. Tel était l'art contemporain en vérité : une démarche téméraire et
d'avant-garde. Une aventure d'un immense impact mais d'une très grande
brièveté, que les marchands ont ensuite vidée de sa substance.
Le Pop Art et ses imitateurs se sont imposés, suivis par le retour à la
peinture, et enfin les stars comme Jeff Koons ou Damian Hirst – portés par le
cortège des grandes fondations privées et des institutions muséales
complaisantes.
Franchement : ne serait-il pas temps de se déprendre du spectacle de l'argent
et de la nullité, et d'imaginer le retour de l'art dans des formes forcément
nouvelles ?
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