- EAN13
- 9782757426241
- Éditeur
- Presses Universitaires du Septentrion
- Date de publication
- 11/06/2020
- Collection
- Philosophie
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Autocensure et compromis dans la pensée politique de Kant
Domenico Losurdo
Presses Universitaires du Septentrion
Philosophie
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782757426241
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3.99
Nier l’existence d’un droit de résistance, n’était-ce pas aussi pour Kant une
façon de défendre l’État issu de la Révolution française ? Tel est le point de
départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l’ensemble de la
pensée politique kantienne : face à toutes les « incohérences » que celle-ci
semble comporter, face à tant de « duplicités », mi-calculées, mi-imposées par
le contexte allemand et européen de l’époque, peut-on encore s’en tenir à
l’image traditionnelle d’un homme exclusivement préoccupé de rigueur morale et
de défense de l’ordre établi ? Le lien entre persécution et art d’écrire que
laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute
autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d’un philosophe
contraint de se livrer à un exercice permanent d’autocensure et de
dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? Et
celle d’une théorie politique dont l’ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui,
dans les conditions de l’Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à
payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d’une relative
liberté d’expression : la laborieuse recherche d’un compromis avec le pouvoir
en place.
façon de défendre l’État issu de la Révolution française ? Tel est le point de
départ choisi par D. Losurdo pour procéder à une relecture de l’ensemble de la
pensée politique kantienne : face à toutes les « incohérences » que celle-ci
semble comporter, face à tant de « duplicités », mi-calculées, mi-imposées par
le contexte allemand et européen de l’époque, peut-on encore s’en tenir à
l’image traditionnelle d’un homme exclusivement préoccupé de rigueur morale et
de défense de l’ordre établi ? Le lien entre persécution et art d’écrire que
laisse deviner le texte kantien ne suggère-t-il pas, au contraire, une toute
autre figure, plus dramatique et moins rassurante ? Celle d’un philosophe
contraint de se livrer à un exercice permanent d’autocensure et de
dissimulation pour échapper à la vigilance des autorités prussiennes ? Et
celle d’une théorie politique dont l’ambiguïté ne fait que réfléchir ce qui,
dans les conditions de l’Allemagne contre-révolutionnaire, constitue le prix à
payer pour tout intellectuel progressiste désireux de jouir d’une relative
liberté d’expression : la laborieuse recherche d’un compromis avec le pouvoir
en place.
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