Qu’est-ce qu’un philosophe?, Éléments d'une enquête sur l'usage d'un mot au siècle des Lumières
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EAN13
9782763702117
Éditeur
Presses de l'Université Laval
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Qu’est-ce qu’un philosophe?

Éléments d'une enquête sur l'usage d'un mot au siècle des Lumières

Presses de l'Université Laval

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782763702117
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    23.94

  • Aide EAN13 : 9782763702117
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Si aujourd’hui l’on croit savoir ce qu’était un philosophe au siècle des
Lumières, c’est parce que le triomphe des Encyclopédistes dans l’histoire des
idées a éclipsé la diversité de ses définitions courantes au XVIIIe siècle.
C’est pourtant grâce à la pluralité qui la caractérisait que la figure du
philosophe est devenue alors ce prisme au sein duquel les écrivains des
tendances intellectuelles les plus diverses croyaient se reconnaître.
Fontenelle, Marivaux et Prévost, bien que n’étant pas Encyclopédistes et
appartenant au « clan des Modernes » tant raillé par Voltaire, se croyaient
philosophes et furent ainsi désignés par leurs contemporains. Qui plus est,
même ceux que l’on nomme aujourd’hui « anti-philosophes », tel Fréron,
pourtant un grand admirateur de Montesquieu, et les journalistes jésuites des
Mémoires de Trévoux, se considéraient, avec insistance, comme philosophes et
ne s’opposaient qu’à ceux qu’ils appelaient « les prétendus philosophes ». Les
compréhensions particulières que ces écrivains se font du mot philosophe, que
la polyvalence de l’étymon sophia permet et délimite à la fois, se rattachent
aux idées communes qu’ils partagent avec ceux-là mêmes auxquels ils
s’opposent. Cet ouvrage tente de montrer qu’ils méritent tous le titre de
philosophe, bien que les historiens des idées n’aient pas pris l’habitude de
les tenir pour tels. Nourries de réflexions personnelles, conceptualisées,
formulées et approfondies au cours des débats qui ont traversé l’époque, les
définitions du philosophe proposées par les auteurs étudiés ici contribuent à
notre compréhension globale de cette notion capable de résumer les aspirations
divergentes des gens de lettres du siècle des Lumières et d’inspirer
l’adhésion quasi unanime de tout un siècle.
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