- EAN13
- 9782764608753
- Éditeur
- Éditions du Boréal
- Date de publication
- 03/11/2005
- Collection
- Hors-collection
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le Code des tics
Guide de la langue de bois, du jargon, des clichés et des tics tendance dans le monde du journalisme, de la politique et de la publicité
Jean Paré
Éditions du Boréal
Hors-collection
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782764608753
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
9.99
L’habit fait le moine, mais qui fait l’habit ? Qui fait la langue ? Qui tisse,
taille et coud l’habit de la pensée ? Le peuple et les écrivains, disait-on
hier. Mais ce n’est plus vrai : la langue ne se fait plus toute seule. Les
écrivains n’ont plus en cette fonction le tirant d’eau d’antan. Et le peuple
avale joyeusement la langue que lui fabriquent les médias, la pub, les
politiciens et la bureaucratie, qui inventent des mots (d’ordre ?) du jour,
moins par nécessité que pour lancer des modes, créer du statut social
(l’embaumeur devenu thanatologue), camoufler les réalités (investir au lieu de
dépenser), emporter l’assentiment (projet de société), brouiller les cartes
(optimal). Le langage crée sa réalité et nous transforme malgré nous, d’où le
danger d’adopter celui des clans, des partis, des mouvements, des idéologies,
des églises. C’est le chant des sirènes. C’est pourquoi le vocabulaire de la
pub, celui de la politique et des «communications » en général, jargon
prétentieux qui sert à cacher ou au contraire à parader, devrait porter
l’avertissement «produit toxique» et une date de péremption… Ce petit
dictionnaire tout de travers—et des travers—n’est pas un ouvrage de référence.
Ce n’est pas un glossaire des expressions québécoises à l’usage du Français en
vacances. Pas un lexique du parler populaire. Encore moins un « dites… ne
dites pas ». Mais il sera utile pour bien lire les journaux, les magazines,
les rapports officiels de votre ministre. Et pour rigoler en écoutant la
télévision. (« Il l’a encore dit ! ») C’est le plus in, le plus branché, le
plus à la mode, en somme. Pour un an ou deux. Un trip ironique en Absurdistan.
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
taille et coud l’habit de la pensée ? Le peuple et les écrivains, disait-on
hier. Mais ce n’est plus vrai : la langue ne se fait plus toute seule. Les
écrivains n’ont plus en cette fonction le tirant d’eau d’antan. Et le peuple
avale joyeusement la langue que lui fabriquent les médias, la pub, les
politiciens et la bureaucratie, qui inventent des mots (d’ordre ?) du jour,
moins par nécessité que pour lancer des modes, créer du statut social
(l’embaumeur devenu thanatologue), camoufler les réalités (investir au lieu de
dépenser), emporter l’assentiment (projet de société), brouiller les cartes
(optimal). Le langage crée sa réalité et nous transforme malgré nous, d’où le
danger d’adopter celui des clans, des partis, des mouvements, des idéologies,
des églises. C’est le chant des sirènes. C’est pourquoi le vocabulaire de la
pub, celui de la politique et des «communications » en général, jargon
prétentieux qui sert à cacher ou au contraire à parader, devrait porter
l’avertissement «produit toxique» et une date de péremption… Ce petit
dictionnaire tout de travers—et des travers—n’est pas un ouvrage de référence.
Ce n’est pas un glossaire des expressions québécoises à l’usage du Français en
vacances. Pas un lexique du parler populaire. Encore moins un « dites… ne
dites pas ». Mais il sera utile pour bien lire les journaux, les magazines,
les rapports officiels de votre ministre. Et pour rigoler en écoutant la
télévision. (« Il l’a encore dit ! ») C’est le plus in, le plus branché, le
plus à la mode, en somme. Pour un an ou deux. Un trip ironique en Absurdistan.
*[ve]: 5e siècle
*[av. J.-C.]: avant Jésus-Christ
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