Toute histoire de deuil est une histoire d'amour
1 autre image
EAN13
9782764647752
Éditeur
Éditions du Boréal
Date de publication
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Toute histoire de deuil est une histoire d'amour

Éditions du Boréal

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782764637753
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    19.99

  • Aide EAN13 : 9782764647752
    • Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
    19.99

Autre version disponible

Quelle que soit la relégation sociale du deuil dans les sociétés post-
industrielles, le déclin des religions et la perte des rituels afférents, des
voix d’écrivains se fraient un chemin pour faire entendre leur épreuve, celle
radicale, sans appel et sans préparation, de la perte de l’être aimé. Par
leurs textes brusques et novateurs, leur rythmique implacable et leurs
contours brisés, ils montrent qu’il leur faut d’urgence témoigner, et inventer
des formes pour le faire. Rompant avec la tradition littéraire qui a depuis
l’Antiquité confié le deuil à la poésie, ils refusent l’élégie et son lyrisme
consolateur, le poème évanescent, pour lui préférer la confrontation directe
avec le corps mort, l’enregistrement des minutes suivant le décès, l’autopsie
du chagrin. Ils empruntent un tour presque clinique, font concurrence à la
mort, à son régime de factualité féroce. Ils refusent qu’elle ait le dernier
mot, et plus encore, que la perte des proches s’enfonce dans un silence sans
fin, troublé par aucun écho. Depuis ces balbutiements de lectrice, les miens,
ces premières rencontres singulières et bouleversantes, ces textes n’ont cessé
de se multiplier et de se renforcer mutuellement, créant une étrange cohorte,
une procession d’endeuillés : un corpus au plus beau sens du terme. M.S. Maïté
Snauwaert regroupe des voix d’hommes et de femmes de lettres qui – dans le
sillage du Journal de deuil de Barthes – ont choisi de faire entendre le choc
brutal de la perte d’un être aimé. Joan Didion, Bernard Chambaz, Julian
Barnes, Philippe Forest, d’autres qui, tous, se refusent à la vieille élégie
consolatrice pour une confrontation brusque avec ce moment de la mort, ses
minutes et l’après ; le deuil, étape ultime de l’amour, son dernier âge.
S'identifier pour envoyer des commentaires.