Femmes des anti-Lumières, femmes apologistes, Histoire littéraire
EAN13
9782800416687
Éditeur
Editions de l'Université de Bruxelles
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Femmes des anti-Lumières, femmes apologistes

Histoire littéraire

Editions de l'Université de Bruxelles

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782800416687
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Découvrez une nouvelle étude sur le XVIIIe siècle, qui s'intéresse à la place
des femmes dans les échanges polémiques censés garantir leur foi et faire
taire les propos des philosophes des Lumières.

Quelle place les femmes, réputées « querelleuses » selon Richelet, ont-elles
occupée dans les échanges polémiques censés garantir leur foi et mettre une
sourdine aux propos de « la philosophie » des Lumières ? Quel rôle exact ont-
elles joué dans le déferlement des affrontements qui ont accompagné la
structuration du champ intellectuel et dans l’appropriation positive de
disciplines traditionnellement réservées à l’Église et à ses pasteurs ? Voici
quelques questions soulevées par ce livre.

Cette étude historique de la littérature et de la philosophie des Lumières
s'interroge sur la place des femmes, réputées « querelleuses » selon Richelet,
dans ce débat.

EXTRAIT

Lorsqu’elle s’est enfin emparée de la catégorie des « anti-Lumières »,
l’histoire littéraire a largement contribué encore à exacerber et à
homogénéiser les oppositions entre les tenants des Lumières et leurs
adversaires, empêchant par-là de restituer toute la complexité de phénomènes
culturels, retors à la rigidité de cadres réducteurs. Cette radicalité a
rétréci, sous prétexte de le comprendre, l’« esprit » d’un siècle où
triomphaient, presque « naturellement », la diversité et la mouvance et où bon
nombre d’acteurs sociaux ont témoigné de positions tantôt franches, tantôt
mitigées, mais le plus souvent métissées. L’exemple de Jean Henri Samuel
Formey, évoqué ici dans l’attribution inédite de La Laïs philosophe, incarne
sans doute l’exemple le plus à même de « ruiner l’idée d’une opposition
tranchée et simpliste entre ‘Lumières’ et ‘anti-Lumières’ ». Le portrait
contrasté de Juliane de Krüdener conforte la relativité des étiquettes. Les
multiples appropriations de l’archevêque de Cambrai par les Philosophes et les
antiphilosophes témoignent de la même incongruité qu’il y a à dresser une
démarcation étanche entre les deux « camps ». Teresa Margarida da Silva e Orta
offre, dans ce recueil, une illustration supplémentaire de ces
réinterprétations des figures spirituelles et philosophiques du siècle
précédent, mêlant intentions progressistes et conservatrices. Elle invite
aussi à mieux sonder leur instrumentalisation dans un contexte extra-européen.
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