- EAN13
- 9782806240644
- Éditeur
- Candide & Cyrano
- Date de publication
- 2012
- Collection
- Candide & Cyrano
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
Une édition de référence de Trois Contes de Gustave Flaubert, spécialement
conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Elle avait eu, comme une autre, son histoire d’amour. […]
Un soir du mois d’août (elle avait alors dix-huit ans), ils l’entraînèrent à
l’assemblée de Colleville. Tout de suite, elle fut étourdie, stupéfaite par le
tapage des ménétriers, les lumières dans les arbres, la bigarrure des
costumes, les dentelles, les croix d’or, cette masse de monde sautant à la
fois. Elle se tenait à l’écart modestement, quand un jeune homme d’apparence
cossue, et qui fumait sa pipe les deux coudes sur le timon d’un banneau, vint
l’inviter à la danse. Il lui paya du cidre, du café, de la galette, un
foulard, et, s’imaginant qu’elle le devinait, offrit de la reconduire. Au bord
d’un champ d’avoine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit à
crier. Il s’éloigna.
Un autre soir, sur la route de Beaumont, elle voulut dépasser un grand chariot
de foin qui avançait lentement, et en frôlant les roues elle reconnut
Théodore… » (Extrait d’Un cœur simple, chapitre II.)
conçue pour la lecture sur les supports numériques.
« Elle avait eu, comme une autre, son histoire d’amour. […]
Un soir du mois d’août (elle avait alors dix-huit ans), ils l’entraînèrent à
l’assemblée de Colleville. Tout de suite, elle fut étourdie, stupéfaite par le
tapage des ménétriers, les lumières dans les arbres, la bigarrure des
costumes, les dentelles, les croix d’or, cette masse de monde sautant à la
fois. Elle se tenait à l’écart modestement, quand un jeune homme d’apparence
cossue, et qui fumait sa pipe les deux coudes sur le timon d’un banneau, vint
l’inviter à la danse. Il lui paya du cidre, du café, de la galette, un
foulard, et, s’imaginant qu’elle le devinait, offrit de la reconduire. Au bord
d’un champ d’avoine, il la renversa brutalement. Elle eut peur et se mit à
crier. Il s’éloigna.
Un autre soir, sur la route de Beaumont, elle voulut dépasser un grand chariot
de foin qui avançait lentement, et en frôlant les roues elle reconnut
Théodore… » (Extrait d’Un cœur simple, chapitre II.)
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