Farinet ou la fausse monnaie, Biographie romancée d'un hors-la-loi
EAN13
9782883870819
Éditeur
Plaisir de Lire
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Farinet ou la fausse monnaie

Biographie romancée d'un hors-la-loi

Plaisir de Lire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782883870819
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    8.99

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Le récit biographique passionnant d’un faux-monnayeur dans le Valais du XIXe
siècle.

Joseph-Samuel Farinet a bel et bien existé. Né en 1845 et mort en 1880, ce
faux-monnayeur est vite devenu un héros fabuleux. Ce n’est ni le héros de
légende, ni le mythe folklorique valaisan, ni même le fait divers en soi, aux
allures de roman policier, qui intéressent Charles-Ferdinand Ramuz. Farinet
incarne cette liberté que veut célébrer le poète !

Au-dessus du village de Mièges en Valais, Maurice Farinet, fils de
contrebandier, fabrique imperturbablement de la fausse monnaie avec de l’or
qu’il recueille au sein de la plus haute montagne surplombant son village. Il
écoule ses pièces d’or sans peine auprès des gens du pays, tous acquis à sa
cause. N’est-ce pas de l’or pur officiellement attesté? Et cette monnaie n
’est-elle pas plus fiable que celle du gouvernement? Arrêté à Aoste et
condamné à six ans de réclusion, Farinet s’échappe de prison par deux fois et
se réfugie toujours plus haut dans ses montagnes où il se croit invincible.
Pourtant, malgré la solidarité villageoise, la proposition d’un compromis qui
le fera renoncer à son or et l’amour entrevu dans le regard d’une jeune fille,
le destin de cet esprit rebelle à toutes les lois humaines semble joué.

Postface de Philippe Renaud du centre de recherches sur les lettres romandes à
Lausanne (CRLR).

L’histoire de Farinet, cet hymne à la liberté, est racontée par l'auteur dans
une langue rude, simple, à la respiration haletante, reflétant bien le
caractère et la vie des montagnards.

EXTRAIT

– Oui, a continué Fontana, parce que je dis, moi, que son or est meilleur que
celui du gouvernement. Et je dis qu’il a le droit de faire de la fausse
monnaie, si elle est plus vraie que la vraie. Est-ce que, ce qui fait la
valeur des pièces, c’est les images qui sont dessus, ou quoi ? ces
demoiselles, ces femmes nues ou pas nues, les couronnes, les écussons ? Ou
bien les inscriptions peut-être ? Ou bien leurs chiffres, disait-il, les
chiffres qu’y met le gouvernement ? Les inscriptions, on s’en fout, pas vrai ?
et les chiffres aussi, on s’en fout. Ça ne serait pas la première fois que le
gouvernement vous tromperait sur la valeur et sur le poids, tout aussi bien
qu’un particulier. Demandez seulement à ceux qui s’y connaissent. Le
gouvernement vous dit : «Cette pièce valait tant ; eh bien, maintenant elle
vaudra tant...» Ça s’est vu, ça peut se revoir. C’est moins honnête que
Farinet, les gouvernements, parce qu’à lui, ce qu’on lui paie, c’est en quoi
ses pièces sont faites et, à eux, c’est ce qui est dessus...

À PROPOS DE L'AUTEUR

Charles-Ferdinand Ramuz est né à Lausanne le 24 septembre 1878. Il a fait des
études de Lettres à l’université de Lausanne et y a obtenu sa licence en 1901.
Il a exercé la profession de maître d’études au Collège d’Aubonne avant de
comprendre rapidement qu’il n’était pas fait pour l’enseignement. Il s’est
alors rendu à Paris et a étudié à la Sorbonne où il a préparé une thèse sur
Maurice de Guérin. Il y a vécu entre 1904 et 1914 et y a écrit Aline (1905),
Jean-Luc persécuté (1909) ou encore Vie de Samuel Belet (1913) Il a aussi
écrit des nouvelles, des chroniques et des poèmes (dont le recueil Le Petit
Village en 1903). Les thèmes spécifiques ramuziens, tels que la solitude de
l’homme face à la nature ou la poésie des terres, des vignes et du lac y
étaient déjà présents. À Paris il a fréquenté des artistes et écrivains
suisses et français tels que Charles-Albert Cingria, André Gide ou encore le
peintre René Auberjonois.
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