- EAN13
- 9782894196502
- Éditeur
- Les Herbes Rouges
- Date de publication
- 03/06/2019
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782894196502
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
20.99
La constellation de l’Idiot propose une méditation singulière autour du
processus créateur, qui concerne la littérature autant que les arts en
général. Son objet : nous désaccoutumer de certaines croyances répandues sur
la création. Aussi, refusant la transcendance au profit d’une immanence
radicale qui rappelle Gilles Deleuze, l’auteure adopte une position
exclusivement matérialiste. À la figure du génie créateur, qu’il soit adoré ou
maudit, elle oppose celle d’un créateur idiot, dont l’idiotie évoque Clément
Rosset. L’inspiration (divine ou phénoménologique) ne suffit plus pour créer.
Construction et déconstruction participent pleinement à l’acte créateur. Alors
que le texte savant évolue dans une économie dominée par l’objectivité,
Dominique Robert avance avec cette méditation une forme proprement littéraire,
une négativité. Ici, tournée en direction de Theodor Adorno et de René
Lapierre, la théorie de la création cherche moins à raisonner sur qu’à
résonner de tout ce que nous laissons en souffrance dans nos discours savants.
Le fruit d’une méditation semblable serait une poétique de l’Idiot,
c’est-à-dire une théorie bonne pour continuer à créer dans un monde où
«malheur nous mène» (Dante), mais où nous «préférerions pas» (Melville)
arrêter de créer ni de croire à la possibilité d’un monde meilleur.
processus créateur, qui concerne la littérature autant que les arts en
général. Son objet : nous désaccoutumer de certaines croyances répandues sur
la création. Aussi, refusant la transcendance au profit d’une immanence
radicale qui rappelle Gilles Deleuze, l’auteure adopte une position
exclusivement matérialiste. À la figure du génie créateur, qu’il soit adoré ou
maudit, elle oppose celle d’un créateur idiot, dont l’idiotie évoque Clément
Rosset. L’inspiration (divine ou phénoménologique) ne suffit plus pour créer.
Construction et déconstruction participent pleinement à l’acte créateur. Alors
que le texte savant évolue dans une économie dominée par l’objectivité,
Dominique Robert avance avec cette méditation une forme proprement littéraire,
une négativité. Ici, tournée en direction de Theodor Adorno et de René
Lapierre, la théorie de la création cherche moins à raisonner sur qu’à
résonner de tout ce que nous laissons en souffrance dans nos discours savants.
Le fruit d’une méditation semblable serait une poétique de l’Idiot,
c’est-à-dire une théorie bonne pour continuer à créer dans un monde où
«malheur nous mène» (Dante), mais où nous «préférerions pas» (Melville)
arrêter de créer ni de croire à la possibilité d’un monde meilleur.
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