- EAN13
- 9782895783244
- Éditeur
- Éditions Liber
- Date de publication
- 13/03/2013
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Éthique et toxicomanie
Les conduites addictives de la condition humaine
Jacques Quintin
Éditions Liber
Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782895783244
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
15.99
« L’expérience de la dépendance et celle de la condition humaine se
ressemblent. Si nous jugeons autrui dépendant, comme quelqu’un aux prises avec
une maladie, nous nous protégeons de l’expérience de notre propre condition
écartelée entre ce que nous désirons et ce que nous faisons. Cela n’implique
pas que la dépendance ne serait pas un désordre médical ou qu’elle ne
relèverait pas de la responsabilité individuelle ni que nous serions tous
dépendants. Mais plutôt qu’elle n’est pas complètement étrangère à notre
condition, car la division de notre volonté est une expérience de ce que nous
sommes en raison de notre finitude. Croire en une société sans drogue est une
illusion. Il faut apprendre à vivre avec l’imperfection de la condition
humaine en expérimentant la jouissance à l’intérieur des limites imparties à
celle-ci. Le seul fait de se reconnaître dépendant de limites ouvre à la
transcendance. Et la plus grande limite qu’on peut imposer à sa consommation
s’établit à partir de la capacité de maintenir un dialogue ouvert avec autrui
sur les formes que devrait prendre la vie bonne. » (J. Q.)
ressemblent. Si nous jugeons autrui dépendant, comme quelqu’un aux prises avec
une maladie, nous nous protégeons de l’expérience de notre propre condition
écartelée entre ce que nous désirons et ce que nous faisons. Cela n’implique
pas que la dépendance ne serait pas un désordre médical ou qu’elle ne
relèverait pas de la responsabilité individuelle ni que nous serions tous
dépendants. Mais plutôt qu’elle n’est pas complètement étrangère à notre
condition, car la division de notre volonté est une expérience de ce que nous
sommes en raison de notre finitude. Croire en une société sans drogue est une
illusion. Il faut apprendre à vivre avec l’imperfection de la condition
humaine en expérimentant la jouissance à l’intérieur des limites imparties à
celle-ci. Le seul fait de se reconnaître dépendant de limites ouvre à la
transcendance. Et la plus grande limite qu’on peut imposer à sa consommation
s’établit à partir de la capacité de maintenir un dialogue ouvert avec autrui
sur les formes que devrait prendre la vie bonne. » (J. Q.)
S'identifier pour envoyer des commentaires.