Les légendes anéanties, Du vichysme au gaullisme. Itinéraire mental et politique d’un officier français prisonnier en Allemagne pendant la Seconde Guerre Mondiale, d’après sa correspondance (1940-1945)
EAN13
9791023613933
Éditeur
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Date de publication
Langue
français
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Les légendes anéanties

Du vichysme au gaullisme. Itinéraire mental et politique d’un officier français prisonnier en Allemagne pendant la Seconde Guerre Mondiale, d’après sa correspondance (1940-1945)

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La fille du Lieutenant d'artillerie Eugène Drillat, fait prisonnier en 40,
étudie sa correspondance pour retracer son évolution politique, ses espoirs,
ses peurs.

Le 22 juin 1940, jour-même de la signature de l’armistice entre la France et
l’Allemagne, le Lieutenant d’artillerie Eugène DRILLAT, alors âgé de 31 ans,
arrive avec plusieurs centaines de ses camarades à l’Oflag II-D de Gross-Born,
en Poméranie. Il a été fait prisonnier le 31 mai dans la banlieue de Lille, et
entame alors une captivité qui ne s’achèvera qu’en avril 1945. Durant ces cinq
années, il écrit deux cent vingt lettres et cartes à sa famille. Ce sont elles
qui, retrouvées longtemps après sa mort par sa fille, constituent le point de
départ de ce livre. Témoignage fort de cinq années de privations et
d’humiliations, elles permettent en effet à l’auteur de retracer un
cheminement psychologique et politique qui porte la marque des contraintes
matérielles et morales imposées par la captivité, et mettent en lumière les
liens complexes qui ont pu exister chez un officier prisonnier entre
acceptation de la défaite et résistance, entre pétainisme et gaullisme.
Au-delà d’un simple devoir de mémoire, cet ouvrage voudrait contribuer à une
meilleure connaissance de la captivité des Français au cours de la Seconde
Guerre Mondiale.

L'auteure, en sa qualité d'historienne, lit en filigrane des lettres de son
père l'histoire des Français en captivité.

EXTRAIT

Le Lieutenant Drillat, comme tous ses camarades de captivité, vécut durant
cinq ans, isolé du monde au sein de l’Allemagne nazie. Pourtant, nonobstant le
manque d’informations fiables dont il disposait et les préoccupations plus
immédiates liées à sa simple survie, le thème du devenir politique de la
France, comme celui de ses erreurs passées, n’est jamais absent de sa
correspondance. On peut s’en étonner, compte tenu de l’étroite censure exercée
par les Allemands sur le courrier. Mais comme Eugène s’était, dès les premiers
jours, rangé derrière le Maréchal Pétain, il put s’exprimer assez librement :
le régime de Vichy étant inféodé à l’Allemagne, les Allemands ne voyaient
aucun inconvénient, bien au contraire, à ce que les PG en chantent les
louanges. Ce sont les opposants, hommes de gauche, francs-maçons, gaullistes…
qui durent employer mille ruses, de l’encre sympathique aux langages codés.
Eugène n’eut pas ce souci-là, du moins entre 1940 et 1942, voire au début de
1943. Au-delà, il choisit le silence jusqu’au milieu de l’année 1944.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Geneviève Baudet-Drillat est agrégée d’histoire, ancienne élève de l’Ecole
Normale Supérieure de Fontenay-aux-Roses. Elle est aujourd’hui retraitée.
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