Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectés, XLVIIe Congrès de la SHMESP (Arras, 26-29 mai 2016)
EAN13
9791035101312
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Histoire monde, jeux d’échelles et espaces connectés

XLVIIe Congrès de la SHMESP (Arras, 26-29 mai 2016)

Publications de la Sorbonne

Histoire ancienne et médiévale

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9791035101312
    • Fichier PDF, libre d'utilisation
    • Fichier EPUB, libre d'utilisation
    • Fichier Mobipocket, libre d'utilisation
    • Lecture en ligne, lecture en ligne
    14.99

Autre version disponible

L’histoire globale est à la mode. Certains le déplorent, au nom de la défense
d’une identité nationale qui ne pourrait être conçue que dans le cadre des
frontières de ce qui est devenu aujourd’hui la France, ou éventuellement de la
« chrétienté », pour y trouver d’hypothétiques racines historiques. D’autres
en font un nouveau terrain de réflexion, au risque de comparaisons hasardeuses
ou de connexions artificielles. Les historiens français, et les médiévistes
plus encore peut-être, ont tardé à s’emparer de ces sujets venus à la fois du
monde anglo-saxon et des nouveaux pays émergents. Peut-être parce qu’ils se
satisfaisaient de l’héritage, pourtant ancien et maintenant questionné, de
Fernand Braudel. Peut-être aussi en raison de cloisonnements académiques entre
l’histoire européenne et méditerranéenne largement représentée à l’université,
et celle des mondes plus lointains qui s’épanouit dans d’autres cadres
institutionnels. Les mondes médiévaux sont pourtant profondément connectés,
parfois à très longue distance, et il n’a pas fallu attendre les Grandes
Découvertes et la modernité pour voir des hommes et des femmes se déplacer et
échanger, parfois au loin. Il appartenait donc à la communauté des médiévistes
de réfléchir sur les modalités de ces connexions, non pour revendiquer
l’existence précoce d’un « village global » ou pour nier l’existence d’espaces
et de mondes qui ont leur propre cohérence interne à une époque donnée, mais
pour réfléchir aux conditions épis- témologiques d’une telle approche. À
quelle échelle doit-on penser les phénomènes historiques ? Telle est la
question, centrale pour toute recherche, que pose ce 47e congrès de la Société
des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public. Les
communications réunies dans ce volume d’actes s’ouvrent donc sur des horizons
vastes, vers l’Asie centrale et l’Extrême-Orient, vers l’Afrique subsaharienne
et l’océan Pacifique, sans négliger pour autant des espaces européens et
méditerranéens qui nous sont a priori plus familiers, en interrogeant leurs
connexions et en menant des comparaisons fécondes. C’est donc à une histoire
globale et connectée du Moyen Âge, largement ouverte sur le monde, qu’invite
la lecture de cet ouvrage. En témoignant de la vitalité de la recherche
française et de sa diversité, il pose à nouveaux frais la question, tant
débattue, des « racines » de nos mondes contemporains.
S'identifier pour envoyer des commentaires.