Entre science et nigromance, Astrologie, divination et magie dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe siècle)
EAN13
9791035101930
Éditeur
Publications de la Sorbonne
Date de publication
Collection
Histoire ancienne et médiévale
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Entre science et nigromance

Astrologie, divination et magie dans l’Occident médiéval (XIIe-XVe siècle)

Publications de la Sorbonne

Histoire ancienne et médiévale

Livre numérique

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    20.99
Pourquoi Michel Scot, le fameux savant de l'entourage de Frédéric II, Guido
Bonatti, le plus célèbre astrologue du xiiie siècle, Asdente, un cordonnier de
Parme qui abandonna son métier pour devenir prophète, et de malheureuses
femmes « qui laissèrent l'aiguille, la navette et le fuseau, pour se faire
devineresses et se livrer à des enchantements avec herbes et images », se
retrouvent-ils condamnés ensemble à subir le châtiment des devins en marchant
à rebours, la tête à l'envers, dans la quatrième bolge du huitième cercle de
l'Enfer de Dante Alighieri ? C'est en partant de cette question que ce livre
examine, en amont et en aval du texte de Dante, l'évolution à la fois commune
et divergente de l'astrologie et des arts divinatoires et magiques durant les
quatre derniers siècles du Moyen Âge occidental. Pour de nombreux clercs
médiévaux et certains laïcs en quête de puissance, en effet, le xiie siècle a
été celui de la découverte de nouvelles techniques de prédiction et d'un
élargissement du champ d'application de la magie, le xiiie siècle celui de la
quête d'une norme face à ces innovations, et les xive et xve siècles ceux de
l'application de cette norme, au profit des astrologues mais aux dépens des
magiciens et surtout des sorcières. Au carrefour entre l'histoire des sciences
et de la magie et celle de la société et des pouvoirs, Entre science et «
nigromance » met ainsi l'accent, dans une première partie consacrée aux xiie
et xiiie siècles, sur le rôle des traductions dans l'évolution des savoirs
astrologiques, divinatoires et magiques, sur la demande sociale et l'impulsion
des cours et sur la recherche d'une norme théologique et juridique en la
matière. La seconde partie examine la promotion socioculturelle et politique
de la science des étoiles à la fin du Moyen Âge, celle, à un moindre degré, de
la chiromancie, de la géomancie et des livres de sorts, les pratiques et
rituels des magiciens et leurs motivations, le livre débouchant sur un
réexamen, à nouveaux frais, des condamnations de la magie et de la divination
et sur la genèse médiévale de la chasse aux sorcières.
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