• 14 juillet 2010

    Dans "La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler", Michel Folco raconte l'enfance et l'adolescence du futur Führer, en mêlant vérité historique et liberté de fiction. Tous les chapitres sont introduits par de longues citations faisant presque office de résumés. Un ouvrage très documenté, captivant et dérangeant.

    Dans un premier temps, on découvre, dans l'Autriche paysanne du XIXe siècle, le parcours d'Alois Schicklgruber (devenu Hiedler, puis Hitler). Père de deux enfants et récent veuf, celui-ci épouse, en 1885, sa nièce Klara Pölzl, de 23 ans sa cadette. Alors que la malédiction semble s'abattre sur le couple avec les décès de leurs nourrissons, un petit garçon naît le 20 avril 1889 : il se prénomme Adolf.

    Michel Folco évoque ensuite les premiers pas d'Adolf Hitler. Il dresse le portrait d'un enfant d'une banalité effarante. Rien ne présage en effet que le jeune "Adi" peut receler le plus effrayant des monstres. On suit son parcours à la maison où il est choyé par sa mère. On le suit dans différents établissements scolaires : il est bon élève pour la plus grande satisfaction de son père. L'auteur évoque ses jeux et ses amitiés d'enfance. Entre les déménagements dus à la profession de son père (directeur des douanes impériales et royales), on le voit grandir comme n'importe quel jeune - populaire ou pas dans la cour d'école - jusqu'à la mort de ses parents (il a 14 ans au décès de son père et 18 à celui de sa mère) et son départ pour Vienne pour suivre des études aux Beaux-Arts. Un tournant dans sa vie puisqu'il sera recalé à deux reprises... Décu et fauché, Adolf Hitler ne deviendra pas un peintre de renom. Désabusé, il finira même dans la rue...

    A aucun moment pourtant, Adolf Hitler ne laisse poindre une once de rage envers le monde ou encore de haine envers les Juifs...

    A lire.