- EAN13
- 9782140258220
- Éditeur
- L'Harmattan
- Date de publication
- 04/05/2022
- Collection
- Historiques
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782140258220
- Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
19.99
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-
Papier - L'Harmattan 26,50
Et si l'expédition d'Alger partie de Toulon en mai 1830 était due à d'autres
raisons que celles généralement avancées ? Une relecture critique des débats
parlementaires ainsi que des journaux et brochures du moment amène aujourd'hui
à privilégier le contexte international. Il s'agissait d'abord de rehausser la
place de la France en Europe. Puisqu'on ne pouvait pas s'étendre en Belgique
et vers le Rhin, alors Alger ferait l'affaire. En s'abritant derrière le
système de Vienne condamnant l'esclavage, en empêchant du même coup l'Anglais,
l'ennemi de toujours, de s'y installer. Portée au pouvoir un mois après la
chute d'Alger par ceux qui s'étaient dit contre, la monarchie de Juillet
décida ensuite d'y rester : pour ne pas reculer et perdre la face, mais aussi
parce que l'armée, sur place, décidait seule. Et lorsqu'on choisit en 1840
d'en faire par tous les moyens la conquête « totale », c'est encore sous
l'effet de considérations internationales, pour compenser un affront
diplomatique au Levant. À Alger, même sans savoir comment on pourrait y faire
colonie, la France y allait pour s'y mettre. Dès le début.
raisons que celles généralement avancées ? Une relecture critique des débats
parlementaires ainsi que des journaux et brochures du moment amène aujourd'hui
à privilégier le contexte international. Il s'agissait d'abord de rehausser la
place de la France en Europe. Puisqu'on ne pouvait pas s'étendre en Belgique
et vers le Rhin, alors Alger ferait l'affaire. En s'abritant derrière le
système de Vienne condamnant l'esclavage, en empêchant du même coup l'Anglais,
l'ennemi de toujours, de s'y installer. Portée au pouvoir un mois après la
chute d'Alger par ceux qui s'étaient dit contre, la monarchie de Juillet
décida ensuite d'y rester : pour ne pas reculer et perdre la face, mais aussi
parce que l'armée, sur place, décidait seule. Et lorsqu'on choisit en 1840
d'en faire par tous les moyens la conquête « totale », c'est encore sous
l'effet de considérations internationales, pour compenser un affront
diplomatique au Levant. À Alger, même sans savoir comment on pourrait y faire
colonie, la France y allait pour s'y mettre. Dès le début.
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