- EAN13
- 9782213649818
- Éditeur
- Fayard
- Date de publication
- 04/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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L'Homme aux bois
Histoire des relations de l'homme et de la forêt, XVIIe-XXe siècle
Andrée Corvol
Fayard
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Aide EAN13 : 9782213649818
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Pour l'homme d'aujourd'hui, les bois représentent la liberté. Il ne doute pas
que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et
en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de
chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois
quand tout allait mal.
Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du
XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un
capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et
en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se
révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode
rural.
Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de
l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle: l'arbre devient
l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans.
Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins.
Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines.
Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde
industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non
pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés
autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais:
libéralisme ou dirigisme? Privatisation ou nationalisation? La forêt est le
miroir de la société.
Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au
CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime (Economica). Elle
prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.
que ses ancêtres y circulaient et en vivaient sans la moindre contrainte. Et
en effet autrefois, la forêt s'offrait aux cultures, fournissait le bois de
chauffe et le bois d'oeuvre, nourrissait les bêtes et sauvait les villageois
quand tout allait mal.
Mais cet équilibre entre agriculture et forêt se détériore dès le milieu du
XVIIIe siècle, lorsque les autorités découvrent que la forêt constitue un
capital. Les paysans ne sont plus traités en producteurs mais en prédateurs et
en ennemis de l'arbre. Eux pour qui la forêt signifiait abondance se
révoltent. Leur opposition aux pouvoirs publics ne cessera qu'avec l'exode
rural.
Dans le même temps, les élites prennent conscience de la vulnérabilité de
l'environnement et s'ouvrent à une sensibilité nouvelle: l'arbre devient
l'élément constitutif du paysage. La forêt n'est plus l'espace des paysans.
Elle dépend des citadins et ceux-ci l'adaptent à leurs besoins.
Ces ruptures sont à l'origine des préoccupations écologiques contemporaines.
Depuis plus d'un siècle, l'arbre s'est imposé comme l'antidote du monde
industriel. L'Etat doit intervenir pour protéger les milieux naturels et non
pour favoriser leur exploitation économique. De fait, les grands débats nés
autour de la politique forestière du XIXe siècle sont plus actuels que jamais:
libéralisme ou dirigisme? Privatisation ou nationalisation? La forêt est le
miroir de la société.
Andrée Corvol, agrégée de l'Université et docteur ès Lettres, chercheur au
CNRS est l'auteur de L'Homme et l'Arbre sous l'Ancien Régime (Economica). Elle
prépare un ouvrage sur l'économie des sciences de la Nature en Occident.
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