La nation, frontière du libéralisme - Libre-échangistes et protectionnistes Français 1786-1914
EAN13
9782271142801
Éditeur
CNRS éditions
Date de publication
Collection
Histoire
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La nation, frontière du libéralisme - Libre-échangistes et protectionnistes Français 1786-1914

CNRS éditions

Histoire

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782271142801
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    18.99
" Liberté au dedans, protection au dehors, tels sont les éléments de la
régénération. " C'est par cette formule lapidaire, qu'en 1814, à la chute de
l'Empereur, Louis Becquey, en charge de la politique commerciale de la France,
fixa un cap à la construction d'une nation bâtie sur le socle des richesses
matérielles. Le protectionnisme était devenu la ligne générale de la nation.
Il avait pris naissance dans un patriotisme révolutionnaire hostile à l'Ancien
Régime tenté par le libre-échange. Réponse à la menace d'une hégémonie de
l'Angleterre, il appelait à " mobiliser les bras " et conjuguer sans
contradiction le culte de la liberté et celui de ses limites.
Loin d'être un obstacle au libéralisme, la ligne de douane a longtemps dessiné
l'espace dans lequel les manufacturiers acceptèrent de prendre les risques du
marché. Quand elle devint une entrave au développement, l'État, convaincu
qu'il n'existait pas d'harmonie spontanée entre les intérêts privés et
l'intérêt général, la fit céder au profit d'une ouverture sur le grand large.
La Troisième République confondit d'abord le libre-échange avec les libertés
retrouvées. Mais, face à la menace du boulangisme et à celle d'une nouvelle
mondialisation, elle se rallia au " protectionnisme rationnel " de Jules
Méline, condition alors de la cohésion politique des Français et tranchée
profonde de la défense de la République.
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