Un tramway long comme la vie
EAN13
9782882505484
Éditeur
Noir sur Blanc
Date de publication
Collection
Littérature étrangère / Voyage
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Un tramway long comme la vie

Noir sur Blanc

Littérature étrangère / Voyage

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Dans ses nouvelles, Vladimir Maramzine fait preuve d’une grande inventivité
stylistique, marquée par l’ironie et l’absurde, dans la tradition de la
littérature russe du XXe siècle (Zochtchenko, Platonov). C’est un petit garçon
qui s’offusque d’être jeté sans ménagement dans une rivière pour apprendre à
nager ; c’est une journée dans la vie d’un frotteur de parquet ; ce sont des
métiers disparus et des portraits mémorables, dressés à partir de détails
surprenants (un vieillard heureux d’avoir gardé ses dents, qui ne cesse de
clapper et de jouer de la bouche)...Dans une prose piquante et parfois
cruelle, Vladimir Maramzine fait revivre le monde de l’après-guerre en URSS.
Le plus long récit du recueil, Un tramway long comme la vie, se passe à
Leningrad juste après la guerre. Le narrateur déroule l’histoire de sa vie,
avec le tramway pour fil rouge. Par les fenêtres du wagon, c’est une ville
exsangue que l’on découvre (les bâtiments détruits, les traces du blocus...),
mais aussi des habitants qui cherchent à retrouver un quotidien normal. C’est
dans le tram que le narrateur rencontre des filles, s’essaie au difficile
métier de pickpocket, échange des insultes, regarde les passagers lire ou
manger. Jour après jour, le tram devient pour lui un poste d’observation
depuis lequel il voit l’URSS changer... jusqu’à son dernier souffle sur les
rails.Né en 1934 à Leningrad, Vladimir Maramzine est l’un des auteurs les plus
originaux et les plus importants de sa génération. Il est l’un des éditeurs
des premières œuvres complètes de Joseph Brodsky en 5 volumes (parues en
édition clandestine entre 1972 et 1974). Arrêté en 1974 pour ses activités
dans le samizdat, il quitte l’URSS pour Paris, où il sera très actif dans le
milieu de l’émigration dès 1975. Dès lors, ses textes paraissent dans les
meilleures revues et maisons d’édition russes de l’étranger, en France et aux
États-Unis (Ardis, Kontinent, Rousskaïa mysl, Novoe rousskoe slovo...). Il
fonde la revue littéraire Ekho avec Alexeï Khvostenko et la dirige de 1978 à
1986. Ses ouvrages ont été traduits en allemand, en anglais, en hollandais ;
un seul a paru en français à ce jour : Moi, avec une gifle dans la main
(Luneau Ascot Éditeurs, 1982).« Je considère Vladimir Maramzine comme le
prosateur russe le plus remarquable de la génération d’après-guerre. » Joseph
Brodsky, Khronika zachtchity prav v SSSR, 1974
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