La Clameur De La Terre, LES LEÇONS POLITIQUES DU PAPE FRANÇOIS
EAN13
9782865532803
ISBN
978-2-86553-280-3
Éditeur
Godefroy
Date de publication
Collection
ESSAIS
Dimensions
13 x 20 x 1 cm
Poids
150 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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La Clameur De La Terre

Les Leçons Politiques Du Pape François

Godefroy

Essais

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Présentée à Rome le 18 juin 2015, la nouvelle encyclique du pape François, Laudato Si’, sous-titrée « Sur la sauvegarde de la maison commune », met en avant un concept d’une grande portée, celui d’écologie intégrale.

Intégrale, dans la mesure où, par-delà l’environnement, « tout est lié dans le monde ». Tout se tient. C’est pourquoi l’Eglise ne peut plus désormais ignorer le caractère central de la question écologique – laquelle irrigue, domine, sinon détermine toutes les autres, et s’invite très directement dans la crise démographique, économique, morale et politique de notre temps : où l’on peut songer par exemple, en lien direct avec elle, à la remise en cause des identités, au phénomène des migrants, à la perte des repères, ou encore à l’anéantissement de cultures locales broyées sans états d’âme par les mécanismes impitoyables de la nouvelle civilisation consumériste. Voilà pourquoi le pape François a décidé de s’interroger sur les éléments constitutifs de ce désastre annoncé, et sur les réponses susceptibles d’y être apportées.

Or, sur ce point, Frédéric Rouvillois montre qu’à rebours de l’image habituelle véhiculée par les médias, l’orientation du pape François, si elle se caractérise bien par l’humanité, la tendresse, la poésie et l’attention aux fragilités que chacun lui reconnaît, n’en est pas moins résolument anti moderne. Pour le pape François, en effet, les causes du mal ne sont autres que les principes constitutifs de la modernité : l’individualisme égoïste et l’anthropocentrisme dominateur, l’idée d’un progrès nécessaire et la négation du passé.

Et à l’anti modernisme du diagnostic correspond celui des réponses. Sur ce plan, François appelle à rien de moins qu’à une véritable révolution culturelle, une révolution profonde, beaucoup plus radicale que les modestes propositions de la Cop 21, et qui permettrait à l’homme de se réapproprier son destin. Une révolution qui, sur un plan institutionnel, oblige à s’interroger sur la question de la longue durée inhérente à toute démarche écologique – et donc sur la capacité des démocraties représentatives contemporaines à répondre à ce problème qui engage la survie de la nature et l’essence même de l’homme.
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