Aujourd'hui, je continue les présentations de bandes dessinées avec un comic dont la première planche qu'on m'a montré a suffi à attiser ma curiosité.
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La légende dit que les humains vivaient en harmonie avec le Roi des couleurs jusqu'à ce que l'un d'entre eux entreprenne d'en créer une nouvelle. La colère du souverain fut telle qu'il envoya sur terre des lézards assoiffés du rouge du sang.
Des générations plus tard, la Cité Pâle est le dernier bastion de l'humanité. À l'intérieur de ses murs la couleur n'existe plus. Un ordre religieux veille à ce que la population continue à vivre dans la crainte de l'extérieur. Gare à celui qui remettrait en cause l'ordre établi et évoquerait l'idée que les couleurs ne sont pas si maléfiques qu'on le dit.
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Avec une telle intrigue, vous vous doutez que Kroma est ce genre d'œuvre dans laquelle vous devrez apporter une lecture aussi attentive à l'image qu'au texte. Des mots de l'auteur, l'idée de ce scénario lui est venue alors qu'il travaillait en tant que coloriste sur un autre projet. Ce récit n'est donc pas juste une histoire de fantasy, mais aussi un "prétexte" pour mettre en valeur l'importance du travail de la couleur et de sa signification dans les bandes dessinées. En portant les trois casquettes de scénariste, dessinateur et coloriste, Lorenzo De Felici livre ici une œuvre très personnelle qui ne sacrifie jamais la forme au fond.
Avez-vous déjà entendu parler de la cité des Femmes ? Cette ville plantée au milieu du désert qui pourrait sortir des Contes des Mille et une nuit ? Celle qui fut belle, prospère et puissante alors qu'elle n'aurait pas du ?
Non ? Laissez les Carey vous conter son histoire.
Bessa était une ville somme toute assez normale pour son époque. Ni trop riche, ni trop pauvre et dirigée par un sultan plutôt quelconque, plus occupé par ses propres plaisirs que ceux de ses sujets sans être un tyran pour autant.
Mais Bessa observait une tolérance religieuse qui déplaisait à certains hommes saints, leur religion étant la seule véritable et acceptable. Ils décapitèrent donc le sultan et offrirent aux cités voisines les 365 concubines qui composait son harem.
C'est lors de cet exode que les femmes de Bessa décidèrent de reprendre leur liberté et pourquoi pas, leur Cité.
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Dans cette fantasy orientale qui n'est pas sans rappeler Shéhérazade, Les Carey nous racontent plusieurs histoires. Celle d'une cité dont le pouvoir passe de mains en mains. Celle d'un groupe de femmes aspirant à la liberté. Et celles de ces destins uniques qui s'accompliront dans l'unité.
Avec une écriture digne de Jadis s'inscrivant parfaitement dans l'époque narrée, Linda, Louise et Mike nous font visiter cette magnifique Cité qu'est Bessa au travers des récits de ces 365 (et quelques plus) âmes.
Si vous suivez nos chroniques depuis un moment, vous avez pu vous rendre compte que j'ai développé un amour pour les nouvelles ! Je suis ce genre de libraire qui vous demandera souvent : "Si je propose un recueil de nouvelles, ça vous va aussi ?"
Je vous invite aujourd'hui dans un havre de paix science-fictif.
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Nouvelle après nouvelle, Protectorats a accaparé mon attention.
Le tour de force de ce recueil ? Avoir cherché des textes dans toute l'œuvre de l'auteur pour en faire un tout uniforme dont chaque nouvelle serait comme une pièce d'un puzzle.
Lorsque vous les aurez toutes assemblées se dressera devant vous un portrait de notre monde oscillant entre l'uchronie et la prospective. Vous plongerez dans une version de la guerre froide où les souvenirs des morts sont sources d'information, vous côtoierez un père robotique, votre esprit sera même téléchargé dans un autre corps pour prospecter une nouvelle planète afin d'y abriter l'humanité.
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Ray Nayler a passé plus de vingt ans à vivre et travailler dans des pays du Moyen-Orient et d'Asie. On comprend ainsi mieux comment ses sensibilités littéraires s'éloignent de la science-fiction anglo-saxonne à laquelle nous sommes habitués.
Malgré certaines histoires assez sombres, je caractériserai paradoxalement Protectorats comme un livre empli d'espoir et d'une profonde humanité.
Une fois terminé il me restait une envie : découvrir plus de ce monde que Ray Nayler venait de dépeindre.
C'est définitivement un auteur qui sera à suivre dans les années à venir. On m'a même parlé d'un roman de science-fiction avec un poulpe !
Ce nouveau roman de John Crowley était inattendu à plus d’un titre. Kraa étant aux dires de l’auteur son dernier roman, et deux passages du Silex et le Miroir ayant déjà été publiés sous forme de courtes nouvelles cependant jamais traduites.
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Laissez le conteur vous narrer les aventures du jeune Hugh O’Neill, Comte de Tyronne dans l’Irlande du XVIème siècle à la croisée des destins. Sa responsabilité, choisir entre rester fidèle au Silex et à la Féerie de l’ancien monde, celui de sa terre, ou être attaché à l’incroyable miroir de John Dee, alchimiste de la reine, et à l’Angleterre qui l’a hébergé et aux ambitions colonialistes.
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Lire un texte de John Crowley, c’est toujours se confronter à un imaginaire subtil et à une belle plume.
Entre la grande et la petite Histoire, une fable nostalgique témoignant d’un merveilleux entre les lignes dans lequel la magie s’éteint et le monde bascule. Mais si des portes se ferment, si des possibles s’effacent, les hommes ne demeurent que les porteurs de leur histoire.
Milo a une mission de la plus haute importance ! La chaussette préférée de sa petite sœur est restée à la cave et c'est à lui qu'incombe la lourde tâche d'aller la chercher. Seul petit souci, le sous-sol le terrifie...
Il prend son courage à deux mains et descend l'escalier pour trouver en bas non pas ladite chaussette mais une trappe. Alors Milo descend, encore et encore, toujours plus profond, jusqu'à rencontrer les créatures étranges qui habitent les souterrains...
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Nous avions découvert Ben Hatke avec Jack et Zita, deux séries pour entrer respectivement dans la fantasy et la science-fiction, et il revient ici avec Milo, une aventure fantastique nous faisant voyager verticalement et magiquement à la recherche d'une chaussette.
Aux côtés de Milo, nous surmonterons nos peurs les plus indicibles, poussés par le sentiment d'héroïsme d'aider sa petite sœur.