Nous suivons depuis leur début les éditions Callidor. Cette volonté de « réhabiliter les Grands Anciens, de renouer avec leur héritage » est clairement dans les gènes de la librairie.
L’idée d’exhumer un chef d’œuvre oublié, de dénicher une pépite recouverte par la poussière du temps, voilà quelque chose qui nous ravit. Après « Salammbô » de Gustave Flaubert et le très beau « Roi en jaune » de R.W. Chambers, découvrez « le Grand Dieu Pan » d’Arthur Machen.
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Cinq textes dont le récit éponyme constituent cette pièce maîtresse. Cette édition est remarquable par bien des aspects : une magnifique façon, 26 illustrations de Samuel Araya, un appareil critique signé Guillermo del Toro et Jorge Luis Borgès, le tout travaillé avec une police de caractères dédiée.
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Poussons la porte, le Docteur Raymond est décidé à percer le voile de la réalité, pas celle qui est arrêtée par nos sens, celle qui dépasse l’entendement humain. Pour cela aucune limite, il pratiquera une trépanation sur la jeune Mary, elle ne verra plus jamais le monde de la même façon…
Plus loin, une vague de suicides touche de nombreux « gentlemen », laissant Scotland Yard sur les dents. Mais qu’est ce qui a bien pu conduire ces malheureux vers l’issue fatale ?
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Un récit à la construction minutieuse, qui soigne ses effets pour distiller un fantastique sourd, puissant, à la limite de notre perception, une horreur indicible. S’approcher de l’innommable, des Puissances très anciennes ne peut apporter que mort et folie.
On comprendra aisément l’éloge qu’ H.P. Lovecraft consacrait à Machen dans son essai « Épouvante et surnaturel en littérature »
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Vous l’aurez compris, je ne suis sûrement pas objectif, étant un inconditionnel de l’auteur.
Arthur Machen appartient, comme Lord Dunsany ou W.H. Hodgson, aux écrivains
« d’avant », d’avant Tolkien, d’avant Lovecraft. Avec une vision d’un petit peuple avant les elfes, d’entités avant les dieux et de forces de la nature avant celles de l’Homme.
Je vous amène aujourd'hui là où le vent souffle sur les plaines d'une île armoricaine. Rêvée par trois géants, la terre de Oestant est, aujourd'hui, menacée par un brouillard dont nul ne revient et par les querelles de pouvoir entre seigneurs. Cette histoire, c'est un conteur qui vous la rapporte, un soir au coin du feu d'une auberge. Vous découvrirez comment les deux fils du roi Arthus se sont déchirés pour la succession du royaume entraînant ainsi tout le pays dans leur guerre. Vous vous laisserez happer par les récits enchanteurs jusqu'à ne plus distinguer le bon du mauvais.
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À la croisée des chemins entre la légende Arthurienne et des mythes celtiques, Le chant des Géants est un roman surprenant. En entamant ma lecture j'ai très vite retrouvé des repères que l'auteur a pris un malin plaisir de détourner pour créer sa propre mythologie. J'y ai tout de même reconnu, avec plaisir, des échos à Tristan et Yseult ainsi qu'un souffle shakespearien dans la manière de mettre en scène la tragédie. Dans cette pièce, le chœur est assuré par ce conteur qui vous permet de reprendre votre souffle en vous ramenant à l'auberge à chaque entracte. Laissez le vous accompagner dans cette légende, contemplez la fresque de son histoire se tisser sous vos yeux ; quand vous refermerez Le chant des Géants je vous garantis que des écheveaux de brumes d'Oestant resterons accrochés à vos pensées.
Je vous amène aujourd'hui là où le vent souffle sur les plaines d'une île armoricaine. Rêvée par trois géants, la terre de Oestant est, aujourd'hui, menacée par un brouillard dont nul ne revient et par les querelles de pouvoir entre seigneurs. Cette histoire, c'est un conteur qui vous la rapporte, un soir au coin du feu d'une auberge. Vous découvrirez comment les deux fils du roi Arthus se sont déchirés pour la succession du royaume entraînant ainsi tout le pays dans leur guerre. Vous vous laisserez happer par les récits enchanteurs jusqu'à ne plus distinguer le bon du mauvais.
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À la croisée des chemins entre la légende Arthurienne et des mythes celtiques, Le chant des Géants est un roman surprenant. En entamant ma lecture j'ai très vite retrouvé des repères que l'auteur a pris un malin plaisir de détourner pour créer sa propre mythologie. J'y ai tout de même reconnu, avec plaisir, des échos à Tristan et Yseult ainsi qu'un souffle shakespearien dans la manière de mettre en scène la tragédie. Dans cette pièce, le chœur est assuré par ce conteur qui vous permet de reprendre votre souffle en vous ramenant à l'auberge à chaque entracte. Laissez le vous accompagner dans cette légende, contemplez la fresque de son histoire se tisser sous vos yeux ; quand vous refermerez Le chant des Géants je vous garantis que des écheveaux de brumes d'Oestant resterons accrochés à vos pensées.
Dernièrement, la science-fiction a fait couler de l’encre (et du sang ?) au sein de l’équipe de la librairie. Voici le meilleur roman de SF de la rentrée.
Un roman, d’ailleurs ? Pas tout à fait.
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Je m’explique : Nous sommes dans un futur proche, l’Inde connaît une canicule sans précédent et les victimes s’accumulent par milliers. Sur le site où il officie, Franck May un jeune américain volontaire pour une ONG se trouve être le seul survivant de cette catastrophe.
Quelques temps plus tard, le chaos climatique est tel qu’une toute nouvelle agence voit le jour en Suisse : « le Ministère du Futur » avec à sa tête une irlandaise : Mary Murphy.
Deux destins croisés qui se glisseront dans l’ouvrage de Kim Stanley Robinson, mêlés à de nombreux sujets. Ceux-ci sont très largement documentés transformant certains chapitres en véritables essais.
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Si le thème principal est bien le postulat écologique, son traitement passe par de nombreux prismes : économique, géopolitique, énergétique mais aussi la nature humaine. L’auteur y apporte sa touche personnelle pour nous livrer sa vision du futur.
Dans un ouvrage de presque 600 pages, dense, Kim Stanley Robinson nous offre à lire une curiosité, ni essai, ni roman qui pousse à réfléchir sur l’état de notre planète et de ses habitants.
Serez vous prêt à pousser la porte du Ministère du Futur ?
Terry Pratchett : Une vie avec notes de bas de page
La biographie officielle
De Rob Wilkins
Traduit par Patrick Couton
Atalante
Une histoire classique de vie pour un type pas banal.
Je n'ai vu Terry Pratchett qu'une seule fois aux Utopiales, juste avant l'ouverture de la librairie, en 2003 il me semble. Il m'avait alors fait l'effet de quelqu'un de discret.
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Aborder un "monstre" de la littérature de fantasy ressemble aux douze travaux d'Hercule, même si Terry avait commencé à écrire ces mémoires à l'annonce de sa maladie.
Et pourtant, on entre dans ce récit par la petite porte de l'enfance pour suivre le chemin de vie de l'écrivain. Un écrit somme toute classique, qui montre un homme dans sa compléxité, jusqu'au dernier combat.
Beaucoup des éléments constitutifs de cette biographie étaient déjà connus, cependant le ton respectueux et intime du biographe rend le texte vivant.
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Je ne suis pas un inconditionnel de Pratchett, mais ce livre, sur la table des nouveautés, m'a donné envie d'en savoir plus, d'autant que sa fin tragique m'avait touché.
Nous souhaitions l'inviter au festival de Trolls et Légendes l'année où il a annoncé son état de santé déclinant.
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Que vous soyez déjà un fan ou simplement animé par l'envie de le découvrir, vous trouverez dans ce livre le parcours
"de quelqu'un de bien même si il aurait pu mieux faire" qui a pris place au panthéon des "Incontournables du genre" car si il est décédé il y a huit ans, son œuvre demeure.
En un mot finissant, lorsqu'il fut anobli par la reine d'Angleterre, Sir Terence avait choisi comme devise: "NOLI TIMERE MESSOREM."
Qui signifie en latin : "Ne craignez pas le Faucheur."