Reykjavík noir, 2, LE FILET

Lilja Sigurdardóttir

Points

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    18 août 2022

    Tome 2 de la trilogie Reykjavík noir qui prend les mêmes personnages repartis quasiment au point de départ, mais avec une expérience supplémentaire. On prend donc les mêmes et on recommence, toujours sur ce rythme lent, avec cette fois-ci davantage de péripéties. Si je voulais être taquin, je pourrais mettre en doute la crédibilité de cette femme au foyer qui devient experte en passage de drogue et qui joue dans la cour des grands narcotrafiquants, mais à l'aune de certains ouvrages étasuniens, je ravale ma taquinerie, et finalement, peu importe puisque c'est un vrai plaisir que de suivre les aventures de Sonja et d'Agla ainsi que la montée en puissance de Maria la procureure. Ce sont, dans ce tome encore plus que dans le premier, les femmes les plus pugnaces, les plus fortes, ingénieuses travailleuses et entreprenantes. Les hommes tentent d'asseoir leur pouvoir ou de le conforter uniquement par la violence et la peur. Dans ces années, l'Islande va mal et l'autrice s'appuie sur cette période sombre pour bâtir une ambiance noire, lourde dans laquelle le soupçon est partout.

    La relation Sonja-Agla est toujours aussi difficile. Agla culpabilise d'aimer une autre femme, son éducation ne l'y a pas préparée. Elle ne sait pas que Sonja passe de la drogue, de même que Sonja ne connaît pas l'ampleur de l'enquête sur sa compagne.

    Comme dans le tome 1, Piégée, Lilja Sigurdardottir alterne les chapitres, les narratrices, les histoires et donne une importance capitale aux tourments, questionnements, peurs et angoisses de ses héroïnes. Cela humanise son polar et le rend encore plus passionnant.

    Tome 3 bientôt.