1, Kaleb - tome 1

Myra Eljundir

Robert Laffont

  • 15 septembre 2012

    Une lecture originale, pleine de rebondissements

    « Déconseillé aux âmes sensibles et aux moins de 15 ans ». C’est ce qu’on peut lire sur la quatrième de couverture et à mon avis cet avertissement n’est pas superflu. Je suis justement ce qu’on appelle une « âme sensible » et j’ai bien failli refermer le livre à plusieurs reprises. Certains passages sont vraiment malsains et dérangeants. On y voit de la méchanceté gratuite, le plaisir de faire du mal.

    Ce roman n’en est pas moins passionnant. L’histoire est originale et intéressante. Le contexte se met en place petit à petit. Au début on est aussi perdu que Kaleb. Comme lui, on ne sait pas d’où lui vient son don, quels sont les dangers qu’il encourt quotidiennement. Plus l’intrigue avance, plus on en sait et plus on est captivé ! Car ce qu’il faut savoir, c’est que tout parait simple… et pourtant rien ne l’est. Il n’y a pas d’un côté les gentils et de l’autre les méchants. Chacun des personnages a ses propres motivations plus ou moins louables. Il y a donc beaucoup de duperies, de manipulations, de rebondissements et personnellement je n’avais pas tout vu venir. J’ai donc été surprise plus d’une fois au cours de ma lecture… car les révélations vont crescendo.

    Pour ce qui est de Kaleb, je ne l’ai pas trouvé foncièrement méchant. C’est plus un adolescent qui se cherche. Il est torturé et ne sait pas quoi penser. Il se découvre un don terrifiant qu’il ne sait pas contrôler. S’ajoute à cela un obscur groupe militaire qui le surveille et le traque depuis sa naissance. Il doit faire face à tout cela, sans « mode d’emploi » pour le guider. Il y a de quoi devenir fou !

    En conclusion, un premier tome que j’ai aimé. Même si certains passages m’ont un peu dégoutée, j’ai beaucoup apprécié cette lecture. J’ai trouvé l’idée originale et on va de surprises en surprises. D’autant plus que la fin, laisse présager une suite mouvementée et des plus intéressantes.


  • Conseillé par
    14 juillet 2012

    De la littérature Jeunesse autrement

    Quand la possibilité m’a été donnée de lire ce livre et que j’en ai découvert le synopsis, je n’ai pas hésité une seule seconde, j’allais pouvoir lire un livre jeunesse un peu différent de ce que j’ai l’habitude de lire.

    Kaleb est un jeune adulte de 19 ans au charme ravageur et au parcourt atypique. Sa maman est morte en couche et son père le trimbale de gauche à droite depuis sa naissance. Ils sont à Paris depuis 3 ans quand Kaleb succombe à des accès de violence assez stupéfiants. Ne comprenant sa réaction, il cherche alors à comprendre, et ce qu’il va découvrir, va bien plus loin qu’un simple mal être d’adolescent…

    Je vous préviens tout de suite, ce livre, même s’il fait partie d’une collection jeunesse, n’est pas destiné aux plus jeunes, d’ailleurs, la maison d’édition elle-même le conseille à partir de 15 ans.
    Je suis partie à la découverte de Kaleb avec envie et en essayant de ne pas me faire influencer par les avis que j’avais survolé à droite et à gauche, vu qu’ils étaient plus partagés. J’ai beaucoup aimé lire les aventures d’un anti-héros. Non, Kaleb n’est pas parfait, ce n’est pas le héros type, certes un peu mystérieux, mais surtout plein de bonne intention. Kaleb est colérique, égoïste, profiteur… mais c’est aussi quelqu’un d’intelligent, qui aime sa famille et essaye de faire au mieux.

    L’auteure nous expose ici les conséquences de l’empathie poussée à l’extrême. Si une personne était une vraie éponge et absorbait toutes les émotions des autres jusqu’à ne plus faire la différence avec ses propres émotions. Vous avouerez que ça a de quoi déstabiliser même les plus cartésiens d’entre nous. J’ai trouvé personnellement que Kaleb ne se débrouillait pas trop mal face aux découvertes qu’il fait tout au long du livre, il n’a pas toujours les bonnes réactions, enfin, plutôt les réactions politiquement correctes, mais il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a : son caractère, son passé et son don.
    Ce qui fait donc la force de ce livre, c’est son personnage principal atypique, un peu (beaucoup parfois) violent et un chouilla égoïste. Mais ce qui fait qu’on a envie d’avancer dans notre lecture et de continuer cette série, c’est l’intrigue. Les dons des enfants du volcan (d’où viennent-ils, combien de personnes les possèdent ?…), dont Kaleb découvre qu’il fait partie, l’organisation qui les traque (qui est-elle ? Va-t-elle réussir ?) et cettre prophétie que l’on n’arrive pas encore à cerner.
    Ce qui a titillé ma curiosité c’est cette fin, qui pose plus de questions qu’elle ne donne de réponses à celles posées tout le long du livre. Bref, j’attends la suite avec impatience !