Animals, roman

Keith Ridgway

Phébus

  • Conseillé par
    28 septembre 2014

    Souris à la vie !

    De cet auteur j'ai lu et apprécié il y a de nombreuses années "Mauvaise pente", titre qui avait en son temps obtenu le prix Fémina du roman étranger. Puis et avec beaucoup moins de bonheur j'ai attaqué le pavé ayant pour titre "Puzzle" !
    Je pense que cette nouvelle tentative de lecture de Keith Ridway va être à ranger dans la catégorie des déceptions !

    Ni un roman bien qu'il soit classé comme cela, ni un recueil de nouvelles, un livre étrange et c'est un euphémisme !
    Le premier animal croisé est une souris morte dans la rue ! Le texte se termine (à la page 23) ainsi :
    - Voilà. C'est ainsi que tout a commencé.
    On trouve ensuite Rachel, spécialiste en fausses rumeurs : par exemple inventer de toutes pièces "Un Étrangleur des bus à Impériale" quitte a semer la panique dans les transports publics ! Sa dernière idée, s'être créé un frère qui a disparu ! Que des âmes bien pensantes et toujours prêtes à rendre service croient le reconnaître un peu partout dans le monde. Donc au programme un voyage en Pologne pour retrouver le vrai/faux Max !
    Un petit tour dans une piscine qui tombe en ruines et en morceaux, mais n’ayez crainte le narrateur (hélas pour nous lecteur? ) survit à la chute du toit !
    Il est aussi question d'une pomme non mangée, que K, le compagnon, découvre le soir en regagnant le foyer ! Petit sujet pour une grande dispute....
    Ensuite nous suivons une espèce de dérive d'un personnage dans sa vie et dont la raison semble vaciller de plus en plus.....
    Je suis d'habitude bon public pour les ouvrages hors-normes, mais je dois dire que ce livre dépasse mes limites de compréhension. J'espérais toujours le déclic, qu'après 252 pages j'attends toujours.
    Je ne pense pas retenter la lecture de Keith Ridway avant un long moment !
    Les animaux à part la souris passent de-ci de-là !
    Un grand chien étrangement sec se promène dans des rues rendues humides par la pluie, une araignée écrasée sur le visage du personnage principal en s'essuyant avec une serviette de bain ! Une guêpe, douloureux souvenir d'enfance, bref le monde animal en délire !
    Pour le délire, les humains (car il y en a, si, si !) ne sont guère plus raisonnables, en particulier Anthony Edgard est dans un sens consternant ! Pour lui le capitalisme à outrance doit régner sur la terre par la terreur !
    Sinon des amis, une actrice de cinéma se filmant en train de "déféquer" sous différents angles. Dont une caméra sous le siège immortalisant l'instant précis de la sortie des matières fécales !
    Bon, soyons indulgents, un livre qui peut plaire et avoir son public ! Je me dis que tous les goûts sont dans la nature, que les goûts et les couleurs ne se discutent pas, etc...etc !