Arados hellénistique : étude historique et monétaire
EAN13
9782351592946
Éditeur
Presses de l’Ifpo
Date de publication
Collection
Collections électroniques de l'Ifpo
Langue
français
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Arados hellénistique : étude historique et monétaire

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Arados, Arwad en phénicien, est la principale cité de Phénicie du Nord. Elle
est localisée sur un îlot doté d’un port bien abrité, à 2,5 kilomètres de la
côte à la latitude de la ville moderne de Tartous. Elle nous est moins bien
connue que ses voisines du sud, faute de sources littéraires et de fouilles
archéologiques : le site a été occupé sans interruption par une agglomération
depuis l’Antiquité. La seule source abondante est la monnaie, régulièrement
frappée durant l’époque hellénistique. Le corpus rassemble plus de 5 000
pièces qui offrent l’intérêt d’être datées à partir de 243/2. Elles permettent
une évaluation annuelle de la production de l’atelier. Confrontée aux
événements politiques et militaires qui agitent le royaume séleucide, celle-ci
conduit à retracer l’histoire de la cité hellénistique. On découvre alors une
communauté habile à utiliser les faiblesses du royaume séleucide et une
situation géographique favorable qui fait d’elle une alliée indispensable des
rois de Syrie tant que la frontière avec les possessions lagides se situe sur
l’Éleuthéros, au sud du domaine continental dominé par l’île. Fidèle aux rois
séleucides, elle leur fournit régulièrement un soutien militaire,
essentiellement naval, et reçoit en échange concession d’autonomie et alliance
officielle, négociant parfois des avantages supplémentaires comme une
exceptionnelle concession d’asylie durant les années 241-239. Avec le déclin
de la dynastie, Arados accroît ses ambitions régionales, prend possession du
territoire de sa rivale continentale, Marathos, voit passer les troupes de
Tigrane d’Arménie et finit par choisir le camp de Pompée contre César puis
Antoine. Arados subit alors un blocus naval de plusieurs mois. Elle finit par
renoncer en 38, réduite à la misère par la famine et l’épidémie, et entre dans
l’Empire romain. Sa soumission est reconnue officiellement par l’apposition
d’un petit buste de l’empereur devant la représentation d’Astarté sur ses
monnaies de bronze. Aradus, Arwad in Phoenician, is the main city in Northern
Phoenicia. It is located on a tiny island with an excellent harbour, 2.5 km
from the coast, opposite to modern Tartous. Compared to other Phoenician
cities of the southern shore, we lack of literary sources and archaeological
excavations to inform us about the history of the city. Yet, the preserved
ruins show that it was inhabitated without interruption since Antiquity.
Further, the city has monetary output from the 250’s providing us with a
corpus gathering more than 5,000 coins carrying a date since 243/2 BC. This
study proposes to examine the annual output of the mint and compares it with
political and military events disturbing the Seleucid kingdom. Taking into
account both texts and archaeology will allow us to write the hellenistic
history of the city. Aradians seem skilled at making the use of Seleucid
kingdom weaknesses and of their privileged geographical location that makes
them and their continental possessions an essential buffer state with the
Lagids’ territories of Syria and Phoenicia. During the 3rd and 2nd centuries,
they show a constant fidelity to the Seleucids to whom they deliver military
supplies, mainly naval, and from whom they receive autonomy, official
alliance, and, sometimes, major concessions as asylia during the war between
Seleucus II and Antiochus Hierax (241-239). After the turn of the 2nd century,
while Seleucid dynasty is declining, Aradus’ regional ambitions rise: the city
takes the territory of its continental rival, Marathos, meets the army of
Tigranus of Armenia crossing its peraia and gives help to Pompeius’ camp
against Caesar and Antonius. This choice explains the blockade the island had
to be subjected to during several months, which led to starvation and disease
and persuaded Aradians to surrender in 38. The submission of the city to the
Roman Empire is officially engraved on its bronze coins showing Astarte with a
small bust of the emperor in front of her.
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