- EAN13
- 9782357287938
- Éditeur
- Alicia Éditions
- Date de publication
- 19/04/2021
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
-
Aide EAN13 : 9782357287938
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1.99
22 mois dans les tranchées, ça marque un homme. Lauréat du prix Goncourt en
1916, Henri Barbusse fait partie de ces rares écrivains qui ont vécu l'horreur
de la guerre. Barbusse, qui tenait un journal dans lequel il notait ses
expériences de soldat, nous livre ici un témoignage à la fois saisissant et
instructif de ce que fut véritablement la guerre des tranchées, cette terrible
boucherie dont la plupart ne revinrent jamais. C'est aussi une oeuvre
littéraire magistrale, de celles qui démontrent que la poésie des mots est
parfois la mieux placée pour retranscrire au mieux la réalité.
Bénéficiant d'une mise en page visant à faciliter la lecture, le texte est
suivi d'un article sur l'auteur paru dans le journal Libération à l'occasion
de ses funérailles en 1935.
Extrait :
Réveillé brusquement, j'ouvre les yeux dans le noir. – Quoi ? Qu'est-ce qu'il
il y a ? – C'est ton tour de garde. Il est deux heures du matin, me dit le
caporal Bertrand que j'entends, sans le voir, à l'orifice du trou au fond
duquel je suis étendu. Je grogne que je viens, je me secoue, bâille dans
l'étroit abri sépulcral ; j'étends les bras et mes mains touchent la glaise
molle et froide. Puis je rampe au milieu de l'ombre lourde qui obstrue l'abri,
en fendant l'odeur épaisse, entre les corps intensément affalés des dormeurs.
Après quelques accrochages et faux pas sur des équipements, des sacs, et des
membres étirés dans tous les sens, je mets la main sur mon fusil et je me
trouve debout à l'air libre, mal réveillé et mal équilibré, assailli par la
bise aiguë et noire.
1916, Henri Barbusse fait partie de ces rares écrivains qui ont vécu l'horreur
de la guerre. Barbusse, qui tenait un journal dans lequel il notait ses
expériences de soldat, nous livre ici un témoignage à la fois saisissant et
instructif de ce que fut véritablement la guerre des tranchées, cette terrible
boucherie dont la plupart ne revinrent jamais. C'est aussi une oeuvre
littéraire magistrale, de celles qui démontrent que la poésie des mots est
parfois la mieux placée pour retranscrire au mieux la réalité.
Bénéficiant d'une mise en page visant à faciliter la lecture, le texte est
suivi d'un article sur l'auteur paru dans le journal Libération à l'occasion
de ses funérailles en 1935.
Extrait :
Réveillé brusquement, j'ouvre les yeux dans le noir. – Quoi ? Qu'est-ce qu'il
il y a ? – C'est ton tour de garde. Il est deux heures du matin, me dit le
caporal Bertrand que j'entends, sans le voir, à l'orifice du trou au fond
duquel je suis étendu. Je grogne que je viens, je me secoue, bâille dans
l'étroit abri sépulcral ; j'étends les bras et mes mains touchent la glaise
molle et froide. Puis je rampe au milieu de l'ombre lourde qui obstrue l'abri,
en fendant l'odeur épaisse, entre les corps intensément affalés des dormeurs.
Après quelques accrochages et faux pas sur des équipements, des sacs, et des
membres étirés dans tous les sens, je mets la main sur mon fusil et je me
trouve debout à l'air libre, mal réveillé et mal équilibré, assailli par la
bise aiguë et noire.
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