Le masque de l’écriture, Philosophie et traduction de la Renaissance aux Lumières
EAN13
9782600316941
Éditeur
Droz
Date de publication
Collection
Travaux d'Humanisme et Renaissance
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Le masque de l’écriture

Philosophie et traduction de la Renaissance aux Lumières

Droz

Travaux d'Humanisme et Renaissance

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S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens
produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la
pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme
Gassendi, Avicenne n'entendait pas Aristote comme Heidegger. La place du
lecteur dans un espace-temps donné est fondamentale pour l'interprétation du
sens d'un énoncé. L'Histoire apparaît ainsi comme ce qui définit une
communauté ou une séparation d'univers et de discours, entre l'auteur et son
lecteur.
Traduction et Histoire vont de pair au niveau théorique, et s'il est une chose
qu'enseigne l'étude de l'histoire des traductions, c'est que la pluralité des
lectures l'emporte toujours sur l'unité sémantique d'un texte. La nécessité de
retraduire encore et encore certaines œuvres met clairement en évidence ce
phénomène.
Si l'une des questions théoriques essentielles de la traduction est de
s'interroger sur le sens des énoncés, question pressante en philosophie, il
faut, pour comprendre ce qu'est traduire, inscrire la réflexion dans
l'Histoire, mettre à jour et rendre intelligible le lien originel entre la
question du sens des énoncés et celle de ses variations dans le temps. Cet
ouvrage, contenant une quarantaine de contributions traitant de projets de
traduction des XVIe-XIXe siècles, à partir du grec, du latin, de l'hébreu, de
l'arabe, du français ou de l'italien, s'y engage.
Dans une large mesure, le travail des traducteurs, tant d'un point de vue
philosophique qu'historique, a contribué à former la personnalité de
l'Occident. Par rapport au texte original, la traduction parfois adoucit les
traits, parfois les charge, parfois exagère une expression ou en atténue une
autre, semblable en cela aux travestissements des fêtes ; car la lecture est
une fête : elle l'a été de la Renaissance aux Lumières, et la traduction,
elle, fut à maints égards le visage même de plusieurs auteurs. En une formule,
elle fut souvent le masque de l'écriture.

*[5e]: Cinquième
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