- EAN13
- 9782728829088
- Éditeur
- Rue d'Ulm
- Date de publication
- 09/01/2017
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Aide EAN13 : 9782728829088
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Il y a chez Gertrude Stein (1874-1946) une constante propension
autobiographique. Son œuvre entière s’entend comme un monologue dramatique
ininterrompu, un peu à la manière de Rousseau, mais sans confessions, et plus
proche de Nietzsche par le caractère réflexif.
Dans les années qui suivirent L’Autobiographie d’Alice Toklas (1933), sorte de
remarquable « Comment j’ai écrit de si bons livres », elle écrivit, autour de
son unique – et triomphal – voyage de retour en Amérique, deux textes
inclassables : Quatre en Amérique (1934) et L’Histoire géographique de
l’Amérique (1936), à quoi il faut ajouter l’extraordinaire roman policier raté
qu’est Du sang sur le sol de la salle à manger (1933). Stein y relance de
manière plus ou moins indirecte les enjeux de son identité, littéraire,
intime, linguistique. La période se clôt avec L’Autobiographie de tout le
monde (1937), qui, derrière l’annonce d’un texte écrit au nom de tous les
autres, se révèle théâtre de la reconnaissance et de la disparition de l’image
de soi.
Cet essai s’attache ainsi à un moment, relativement tardif dans l’œuvre de
Stein, que l’on pourrait dire hyper-autobiographique. Pourtant,
l’autobiographie semble être un genre impossible pour qui, comme elle, ne
croit pas à la possibilité de témoigner pour l’autre ou pour l’histoire, et
recherche une langue hors évènement. Mais c’est aussi un genre idéal pour qui,
comme elle encore, croit que chaque instant n’existe que s’il s’écrit, que
s’il devient littérature.
autobiographique. Son œuvre entière s’entend comme un monologue dramatique
ininterrompu, un peu à la manière de Rousseau, mais sans confessions, et plus
proche de Nietzsche par le caractère réflexif.
Dans les années qui suivirent L’Autobiographie d’Alice Toklas (1933), sorte de
remarquable « Comment j’ai écrit de si bons livres », elle écrivit, autour de
son unique – et triomphal – voyage de retour en Amérique, deux textes
inclassables : Quatre en Amérique (1934) et L’Histoire géographique de
l’Amérique (1936), à quoi il faut ajouter l’extraordinaire roman policier raté
qu’est Du sang sur le sol de la salle à manger (1933). Stein y relance de
manière plus ou moins indirecte les enjeux de son identité, littéraire,
intime, linguistique. La période se clôt avec L’Autobiographie de tout le
monde (1937), qui, derrière l’annonce d’un texte écrit au nom de tous les
autres, se révèle théâtre de la reconnaissance et de la disparition de l’image
de soi.
Cet essai s’attache ainsi à un moment, relativement tardif dans l’œuvre de
Stein, que l’on pourrait dire hyper-autobiographique. Pourtant,
l’autobiographie semble être un genre impossible pour qui, comme elle, ne
croit pas à la possibilité de témoigner pour l’autre ou pour l’histoire, et
recherche une langue hors évènement. Mais c’est aussi un genre idéal pour qui,
comme elle encore, croit que chaque instant n’existe que s’il s’écrit, que
s’il devient littérature.
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