- EAN13
- 9782763740973
- Éditeur
- Presses de l'Université Laval
- Date de publication
- 23/02/2023
- Collection
- Américana
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Martinique, Guadeloupe, Amériques
Des marrons, du gouffre et de la Relation
Corina Crainic
Presses de l'Université Laval
Américana
Livre numérique
À travers l’œuvre de trois écrivains des îles antillaises de la Martinique et
la Guadeloupe, Corina Crainic dresse ici un portrait saisissant et mouvant de
l’identité de ses habitants. C’est principalement la figure des marrons, ces
esclaves fuyant la plantation pour la liberté dans la forêt, qui signe la
trace de ces récits. L’identité des Martiniquais et des Guadeloupéens est
particulièrement complexe. Elle a oscillé entre une origine africaine dont
l’expérience coloniale a oblitéré la filiation, une intégration à la France d
’outre-mer jamais complètement consentie, et une insertion socioéconomique sur
un territoire qui suinte encore la douleur de l’esclavage. S’éloignant des
figures de la négritude, comme de celles de la créolité, le marron, le seul
véritable héros antillais décrit dans ces travaux d’écrivains récents, s’ouvre
sur l’américanité. Une américanité qui prend ses distances face à
l’appartenance et au sens pour une identité de relations à l’autre, une
identité du recommencement. L’acceptation de l’appartenance au continent n’est
pas pour autant dénuée de troubles identitaires et de violences propres à ces
lieux de liberté et de commencement. Le lecteur québécois trouvera dans cet
ouvrage des complicités identitaires certaines. Déjà, au cours des années
1960, les œuvres de Frantz Fanon sur la décolonisation et d’Aimé Césaire sur
la négritude avaient nourri nos imaginaires. Les écrits de Simone Schwarz-
Bart, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, lus à l’aune de l’américanité,
ne sont pas sans faire écho à nos propres débats sur notre appartenance
continentale.
la Guadeloupe, Corina Crainic dresse ici un portrait saisissant et mouvant de
l’identité de ses habitants. C’est principalement la figure des marrons, ces
esclaves fuyant la plantation pour la liberté dans la forêt, qui signe la
trace de ces récits. L’identité des Martiniquais et des Guadeloupéens est
particulièrement complexe. Elle a oscillé entre une origine africaine dont
l’expérience coloniale a oblitéré la filiation, une intégration à la France d
’outre-mer jamais complètement consentie, et une insertion socioéconomique sur
un territoire qui suinte encore la douleur de l’esclavage. S’éloignant des
figures de la négritude, comme de celles de la créolité, le marron, le seul
véritable héros antillais décrit dans ces travaux d’écrivains récents, s’ouvre
sur l’américanité. Une américanité qui prend ses distances face à
l’appartenance et au sens pour une identité de relations à l’autre, une
identité du recommencement. L’acceptation de l’appartenance au continent n’est
pas pour autant dénuée de troubles identitaires et de violences propres à ces
lieux de liberté et de commencement. Le lecteur québécois trouvera dans cet
ouvrage des complicités identitaires certaines. Déjà, au cours des années
1960, les œuvres de Frantz Fanon sur la décolonisation et d’Aimé Césaire sur
la négritude avaient nourri nos imaginaires. Les écrits de Simone Schwarz-
Bart, Édouard Glissant et Patrick Chamoiseau, lus à l’aune de l’américanité,
ne sont pas sans faire écho à nos propres débats sur notre appartenance
continentale.
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