Haïkisations extraordinaires, une autre façon de lire Jules Verne
EAN13
9782814507258
Éditeur
PublieNet
Date de publication
Collection
ArchéoSF
Langue
français
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Haïkisations extraordinaires

une autre façon de lire Jules Verne

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ArchéoSF

Livre numérique

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Longtemps mésestimée, l’écriture vernienne a été depuis une vingtaine d’années
réévaluée. Ce qui apparaissait comme un ensemble de romans pour la jeunesse au
charme suranné dans lequel la psychologie des personnages est sommaire, révèle
désormais toute la puissance et l’efficacité de l’écriture de Jules Verne.
Cela n’est pourtant qu’une redécouverte : en 1905, André Laurie, dans
l’article reproduit dans ce livre, regrettait déjà que les institutions de
légitimation culturelle se refusaient « à voir que l’œuvre de Jules Verne est
la plus puissante et la plus féconde du siècle, précisément parce qu’elle en
est l’expression. Elle l’a prouvé, pourtant, en touchant simultanément, comme
un Verbe nouveau, tous les cerveaux contemporains. Et quel poète, quel
philosophe, quel demi-dieu en a jamais fait autant ? »

Dans Jules Verne, écrivain, Daniel Compère a montré toute la richesse de
l’écriture vernienne entre intertextualité, réappropriation et «
ludotextualité ». Si l’aéronef de Robur le conquérant a pour nom l’Albatros,
le poème de Charles Baudelaire n’y est pas étranger... et Jules Verne a
exprimé sa dette à Edgar Poe. On pourrait relever toutes les allusions aux
écrivains que contiennent les œuvres verniennes, la place nous manque ici mais
indiquons que l’on y croise Edgar Poe, Walter Scott, Fenimore Cooper,
Alexandre Dumas père et fils, Pascal, Xavier de Maistre, Homère, Victor Hugo,
Hoffmann,... et que dans la bibliothèque du Capitaine Nemo l’on trouve : « les
chefs-d’œuvre des maîtres anciens et modernes, c’est-à-dire tout ce que
l’humanité a produit de plus beau dans l’histoire, la poésie, le roman et la
science, depuis Homère jusqu’à Victor Hugo, depuis Xénophon jusqu’à Michelet,
depuis Rabelais jusqu’à madame Sand. Mais la science, plus particulièrement,
faisait les frais de cette bibliothèque ; les livres de mécanique, de
balistique, d’hydrographie, de météorologie, de géographie, de géologie, etc.,
y tenaient une place non moins importante que les ouvrages d’histoire
naturelle, et je compris qu’ils formaient la principale étude du capitaine. Je
vis là tout le Humboldt, tout l’Arago, les travaux de Foucault, d’Henry
Sainte-Claire Deville, de Chasles, de Milne-Edwards, de Quatrefages, de
Tyndall, de Faraday, de Berthelot, de l’abbé Secchi, de Petermann, du
commandant Maury, d’Agassis, etc. Les mémoires de l’Académie des sciences, les
bulletins des diverses sociétés de géographie, etc. »

Nous avons voulu à notre tour jouer avec les mots de Verne en utilisant la
contrainte de la variante de l’haïkisation. Chaque « haïku » de Jules Verne
présenté ici reprend les premiers et les derniers mots des textes des Voyages
extraordinaires et de quelques autres romans. Accompagné d'une iconographie
tout aussi extraordinaire, le jeu se veut une invitation à retrouver Jules
Verne, et de quel roman proviennent les extraits (un guide de lecture est
proposé en fin de volume), pour se laisser porter par la puissance du rêve.

Philippe Ethuin
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