Les Figures de la guérison (XVIIIe-XIXe siècles), Une histoire sociale et culturelle des professions médicales au pays de Liège
EAN13
9782821828698
Éditeur
Presses Universitaires de Liège
Date de publication
Collection
Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Les Figures de la guérison (XVIIIe-XIXe siècles)

Une histoire sociale et culturelle des professions médicales au pays de Liège

Presses Universitaires de Liège

Bibliothèque de la faculté de philosophie et lettres de l’université de Liège

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Du XVIIIe au XXe siècle : plus de deux cents ans au cours desquels le monde
s’est transformé, au cours desquels les générations qui nous précédèrent ont,
sans toujours en avoir conscience, troqué les formes anciennes de la vie en
société contre ce qu’il est convenu d’appeler la modernité. Plus de deux cents
ans au cours desquels, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le
temps s’est accéléré et a accouché d’une société nouvelle dont les forces et
les contradictions, les réussites et les échecs, déterminent aujourd’hui notre
présence collective au monde. Nos actes les plus anodins, nos pensées les plus
quotidiennes portent la trace et le poids de cette histoire. Au lendemain de
la Seconde Guerre mondiale, trente années de prospérité ont pu donner au monde
occidental l’illusion éphémère d’une société radicalement autre, à jamais
délivrée des contraintes du passé. Maintenant, plus de quinze ans après le
déclenchement d’une crise au long terme qui révèle la fragilité et les
incohérences de notre monde, nul n’est assez naïf pour croire encore au règne
sans partage de la raison, du progrès, de l’égalité des chances, du bonheur.
L’omniprésence de la guerre, la réapparition — en Occident — d’une pauvreté
que l’on croyait presque disparue, l’enlisement du Tiers Monde, la violence
toujours nous conduisent à plus d’humilité. Progrès, peut-être : mais celui-ci
n’est au fond qu’une manière de saisir le temps, fragile comme l’instinct qui
conduit chacun d’entre nous de l’heure de sa naissance à celle de sa mort.
Raison, sans doute : mais celle-ci n’est qu’une abstraction transformée sans
cesse au hasard des réalités dans lesquelles elle s’incarne. On commence à
comprendre combien chaque chose est faite à la fois de son contraire et
combien la compréhension du présent nous renvoie aux images du passé. Ces
dogmes du Progrès et de la Raison — mythes fondateurs du monde contemporain —
ne portaient-ils pas déjà, lorsqu’ils furent formulés au XVIIIe siècle, les
mêmes enthousiasmes et les mêmes contradictions qu’aujourd’hui ?
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