À la recherche du temps perdu XI
EAN13
9782824708836
Éditeur
Bibebook
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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À la recherche du temps perdu XI

Bibebook

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La Prisonnière est le cinquième tome d'À la recherche du temps perdu de Marcel
Proust publié en 1925 à titre posthume. Le thème principal de ce volume est
l'amour possessif et jaloux qu'éprouve le narrateur pour Albertine. Il la fait
surveiller, la soupçonne de liaisons homosexuelles, essaie de la retenir chez
lui. Extrait : Elle n'aurait pas fermé une porte et, en revanche, ne se serait
pas plus gênée d'entrer quand une porte était ouverte que ne fait un chien ou
un chat. Son charme, un peu incommode, était ainsi d'être à la maison moins
comme une jeune fille que comme une bête domestique, qui entre dans une pièce,
qui en sort, qui se trouve partout où on ne s'y attend pas et qui venait --
c'était pour moi un repos profond -- se jeter sur mon lit à côté de moi, s'y
faire une place d'où elle ne bougeait plus, sans gêner comme l'eût fait une
personne. Pourtant, elle finit par se plier à mes heures de sommeil, à ne pas
essayer non seulement d'entrer dans ma chambre, mais à ne plus faire de bruit
avant que j'eusse sonné. C'est Françoise qui lui imposa ces règles. Elle était
de ces domestiques de Combray sachant la valeur de leur maître et que le moins
qu'elles peuvent est de lui faire rendre entièrement ce qu'elles jugent qui
lui est dû. Quand un visiteur étranger donnait un pourboire à Françoise à
partager avec la fille de cuisine, le donateur n'avait pas le temps d'avoir
remis sa pièce que Françoise, avec une rapidité, une discrétion et une énergie
égales, avait passé la leçon à la fille de cuisine qui venait remercier non
pas à demi-mot, mais franchement, hautement, comme Françoise lui avait dit
qu'il fallait le faire. Le curé de Combray n'était pas un génie, mais, lui
aussi, savait ce qui se devait. Sous sa direction, la fille de cousins
protestants de Mme Sazerat s'était convertie au catholicisme et la famille
avait été parfaite pour lui : il fut question d'un mariage avec un noble de
Méséglise. Les parents du jeune homme écrivirent, pour prendre des
informations, une lettre assez dédaigneuse et où l'origine protestante était
méprisée. Le curé de Combray répondit d'un tel ton que le noble de Méséglise,
courbé et prosterné, écrivit une lettre bien différente, où il sollicitait
comme la plus précieuse faveur de s'unir à la jeune fille.
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