- EAN13
- 9782874892202
- Éditeur
- Weyrich
- Date de publication
- 18/02/2014
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Livre numérique
-
-
Aide EAN13 : 9782874892202
- Fichier EPUB, avec Marquage en filigrane
10.99
Autre version disponible
-
Papier - Weyrich 15,00
Une épopée familiale qui vous emmènera jusqu'aux montagnes du Canada
Amanda nous emmène sur un chemin forestier. « Nous sommes à la hauteur du
cottage de vos grands-parents. Il n’en reste rien. Les sapins ont poussé,
bouchant la vue sur la vallée. Le jardin de Marthe n’est plus qu’une jungle.
Mais, tous les printemps, des fleurs plus délicates et de couleurs vives
réapparaissent parmi les broussailles. Regardez… » Ma sœur Anne enjambe les
herbes folles.
Elle cueille – mieux : elle recueille – quelques fleurs bleues. « Ce sont des
delphiniums », nous dit-elle, avec un sourire ravi.
Elle ajoute : « Le delphinium est une plante vivace, aux racines dormantes…
Crois-tu que ?… » Anne a-t-elle entre les mains des fleurs plantées par sa
grand-mère il y a près de cent ans ?
Le récit d'une famille à travers le regard d'un homme, autrefois bercé par les
merveilleuses histoires de ses grands-parents
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
\- "Bernard Gheur [...] nous offre un roman touchant, au parfum d’enfance et
de nostalgie, évoquant les émerveillements d’une enfance" (Eric Brucher,
Antipodes, 24/05/13)
EXTRAIT
Paul Verlaine venu faire une conférence à Liège, on lui suggéra une promenade
sur les quais de la Meuse.
"La Meuse ? Merci bien ! Je l'ai déjà vue à Charleville", répondit le poète.
Pourtant, ce n'était pas la même. Il y a loin de la jeune Meuse de France au
fleuve solennel et opulent du pays de Liège. Pas plus que la Meuse de Dinant
ou de Namur ne ressemble à celle de Liège. Du côté de Namur, ce sont encore
des eaux de plaisance. Les habitants ont des rapports intimes avec le fleuve.
Ils s'y baignent. Ils savent les endroits poissonneux ou dangereux.
À Flémalle, la Meuse s'engage dans un long défilé d'usines. Atteignant Liège,
elle se déploie, comme chez elle.
C'est une vieille histoire. La Meuse a façonné cette ville, déterminé ses
contours et ses sociétés. Elle donna sa forme baroque à un grand boulevard. Et
elle créa deux sortes de Liégeois : ceux d'en deçà, ceux d'au-delà. "Outre-
Meuse", autre mœurs.
Et puis, à Herstal, la rive gauche retrouve une apparence de campagne. Dans
les années 1950, un terrain vague s'étendait entre la place Coronmeuse et
l'esplanade Albert Ier. Les enfants qui jouaient là-bas regardaient les
péniches disparaître au loin. Où allaient-elles ? On racontait aux enfants la
suite de l'histoire : Maestricht, Rotterdam, la Meuse écartelée devant la mer.
De quoi rêver infiniment.
Amanda nous emmène sur un chemin forestier. « Nous sommes à la hauteur du
cottage de vos grands-parents. Il n’en reste rien. Les sapins ont poussé,
bouchant la vue sur la vallée. Le jardin de Marthe n’est plus qu’une jungle.
Mais, tous les printemps, des fleurs plus délicates et de couleurs vives
réapparaissent parmi les broussailles. Regardez… » Ma sœur Anne enjambe les
herbes folles.
Elle cueille – mieux : elle recueille – quelques fleurs bleues. « Ce sont des
delphiniums », nous dit-elle, avec un sourire ravi.
Elle ajoute : « Le delphinium est une plante vivace, aux racines dormantes…
Crois-tu que ?… » Anne a-t-elle entre les mains des fleurs plantées par sa
grand-mère il y a près de cent ans ?
Le récit d'une famille à travers le regard d'un homme, autrefois bercé par les
merveilleuses histoires de ses grands-parents
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
\- "Bernard Gheur [...] nous offre un roman touchant, au parfum d’enfance et
de nostalgie, évoquant les émerveillements d’une enfance" (Eric Brucher,
Antipodes, 24/05/13)
EXTRAIT
Paul Verlaine venu faire une conférence à Liège, on lui suggéra une promenade
sur les quais de la Meuse.
"La Meuse ? Merci bien ! Je l'ai déjà vue à Charleville", répondit le poète.
Pourtant, ce n'était pas la même. Il y a loin de la jeune Meuse de France au
fleuve solennel et opulent du pays de Liège. Pas plus que la Meuse de Dinant
ou de Namur ne ressemble à celle de Liège. Du côté de Namur, ce sont encore
des eaux de plaisance. Les habitants ont des rapports intimes avec le fleuve.
Ils s'y baignent. Ils savent les endroits poissonneux ou dangereux.
À Flémalle, la Meuse s'engage dans un long défilé d'usines. Atteignant Liège,
elle se déploie, comme chez elle.
C'est une vieille histoire. La Meuse a façonné cette ville, déterminé ses
contours et ses sociétés. Elle donna sa forme baroque à un grand boulevard. Et
elle créa deux sortes de Liégeois : ceux d'en deçà, ceux d'au-delà. "Outre-
Meuse", autre mœurs.
Et puis, à Herstal, la rive gauche retrouve une apparence de campagne. Dans
les années 1950, un terrain vague s'étendait entre la place Coronmeuse et
l'esplanade Albert Ier. Les enfants qui jouaient là-bas regardaient les
péniches disparaître au loin. Où allaient-elles ? On racontait aux enfants la
suite de l'histoire : Maestricht, Rotterdam, la Meuse écartelée devant la mer.
De quoi rêver infiniment.
S'identifier pour envoyer des commentaires.