- EAN13
- 9782895028925
- Éditeur
- Éditions de L'instant même
- Date de publication
- 29/10/2015
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Livre numérique
« J’ai une maladie : je suis bibliomane. J’aime les livres, je les
collectionne, en particulier les livres anciens. Mais ça, c’est tout juste de
la bibliophilie et ce n’est pas une maladie. Non, ma maladie, c’est une forme
rare de fétichisme dont l’objet est le livre. Je vis entouré de livres. C’est
ma protection, ma cotte de mailles, ma zone tampon, mon no man’s land. » La
confession du bibliomane pourrait se doubler de celle du futur père dressant
un barrage de livres contre l’angoisse qui l’assaille lorsque la grossesse de
sa compagne se complique et citant Montaigne : « C’est la meilleure munition
que j’aie trouvée à cet humain voyage. » Une citation dont pourrait se draper
l’enfant, étranger à son milieu, qui se gavera de mots à en devenir poète. Les
douze nouvelles ici réunies ne dépeignent pas seulement la vie dans l’arrière-
pays ni les velléités d’écrivain d’un professeur de lettres à la vie amoureuse
qui va cahin-caha. L’ensemble contribue à forger l’univers de l’auteur, entre
une photo d’échographie d’enfant mort-né dans sa boîte de bois grinçante, la
mémoire du corps qui se souvient de sa naissance douloureuse, la somme de
toutes les blessures d’amour-propre qui donnent consistance à ce que nous
sommes, ou l’envoûtement des lieux qui nous habitent plus que nous les
habitons. Claude La Charité propose ici une forme d’autofiction mâtinée
d’humanisme et dévoile quelques pans de sa mythologie personnelle.
collectionne, en particulier les livres anciens. Mais ça, c’est tout juste de
la bibliophilie et ce n’est pas une maladie. Non, ma maladie, c’est une forme
rare de fétichisme dont l’objet est le livre. Je vis entouré de livres. C’est
ma protection, ma cotte de mailles, ma zone tampon, mon no man’s land. » La
confession du bibliomane pourrait se doubler de celle du futur père dressant
un barrage de livres contre l’angoisse qui l’assaille lorsque la grossesse de
sa compagne se complique et citant Montaigne : « C’est la meilleure munition
que j’aie trouvée à cet humain voyage. » Une citation dont pourrait se draper
l’enfant, étranger à son milieu, qui se gavera de mots à en devenir poète. Les
douze nouvelles ici réunies ne dépeignent pas seulement la vie dans l’arrière-
pays ni les velléités d’écrivain d’un professeur de lettres à la vie amoureuse
qui va cahin-caha. L’ensemble contribue à forger l’univers de l’auteur, entre
une photo d’échographie d’enfant mort-né dans sa boîte de bois grinçante, la
mémoire du corps qui se souvient de sa naissance douloureuse, la somme de
toutes les blessures d’amour-propre qui donnent consistance à ce que nous
sommes, ou l’envoûtement des lieux qui nous habitent plus que nous les
habitons. Claude La Charité propose ici une forme d’autofiction mâtinée
d’humanisme et dévoile quelques pans de sa mythologie personnelle.
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