Croisière d'un Américain, Du lac Champlain à l'Acadie, (été 1887)
EAN13
9782896645176
Éditeur
Éditions du Septentrion
Collection
Collection V
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier

Croisière d'un Américain

Du lac Champlain à l'Acadie, (été 1887)

Éditions du Septentrion

Collection V

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782896645176
    • Fichier PDF, avec Marquage en filigrane
    11.99
Au cours de l'été 1887, un journaliste américain, John Armoy Knox, réalise une
croisière sur le Saint-Laurent. Une ou deux fois par semaine, il expédie
textes et dessins à différents journaux. Sous le couvert de l'humour, Knox est
impitoyable : pour lui-même, pour l'équipage de la petite embarcation, pour
certains paysages, parfois pour les Américains mais surtout pour le Canada et
ses habitants. Les Canadiens qu'il croise sont, comme on les nomme à l'époque,
des Canadiens français. Parlent-ils vraiment français ? C'est à voir. Knox
n'en est pas convaincu. Et si le problème se limitait à l'état de leur langue,
passe encore ! Mais leur comportement le désole également ; le plus souvent,
il les juge indolents, pour ne pas dire paresseux. De surcroît, ils se moquent
des touristes et des clients. Knox ne pouvait faire cette croisière sans
rencontrer d'Indiens. Autre moment savoureux de vérité. En fait Knox est
irrespectueux avec pas mal de monde. Les lecteurs « canadiens-français »
d'aujourd'hui seront peut-être agacés, voire insultés. Ils jugeront que Knox
exagère. Conscient de ses propos provocants, il tente dans son avant-dernière
chronique de se racheter : « Est-ce que j'aime le Canada ? Oui, je l'aime.
J'aime les bons Canadiens pour leur hospitalité et la gentillesse qu'ils nous
ont manifestée. J'aime le pays… mais je ne voudrais pas l'annexer aux États-
Unis. Pourtant, est insensé celui qui dira que le Canada ne fera jamais partie
de la plus grande république du monde. Un jour, le Congrès de Washington
gouvernera le Canada ». Que pense Knox de sa croisière ? Il est absolument
ravi et incite les siens à l'imiter, à échapper à leur quotidien ennuyeux en
découvrant cet immense fleuve nordique qu'est le Saint-Laurent. Et pour ce
faire quel meilleur moyen que la navigation ? Ou encore les chroniques tirées
de son journal de bord enrichies des dessins de son ineffable illustrateur ?
Irlandais de naissance, John Armoy Knox (1851-1906) est « Texan d'adoption,
écrit Luc Bureau dans Mots d'ailleurs (Boréal, 2004), vendeur de machines à
coudre par nécessité, journaliste par profession, écrivain par vocation,
humoriste par ses gênes, propriétaire et administrateur de journal par intérêt
financier, marin amateur par goût et par plaisir ». En fait, on sait fort peu
de choses sur Knox, contrairement à l'illustrateur Thomas Worth (1834-1917),
un des artistes new yorkais les plus réputés de la firme Currier and Ives.
S'identifier pour envoyer des commentaires.