Année des Anglais NE (L'), La Côte-du-Sud à l'heure de la Conquête
EAN13
9782896645404
Éditeur
Éditions du Septentrion
Langue
français
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Année des Anglais NE (L')

La Côte-du-Sud à l'heure de la Conquête

Éditions du Septentrion

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782896645404
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    19.99
Été 1759. L’armée britannique assiège Québec. De Pointe-Lévy, Monckton
bombarde la ville. Campé sur la rive est de la rivière Montmorency, Wolfe
cherche désespérément le moyen de faire bouger Montcalm, résolument retranché
à Beauport. Il tente vainement de traverser la rivière le 31 juillet, commande
des incursions du côté de Portneuf, soupèse différentes hypothèses, mais le
temps passe, il est malade, ses adjoints le contestent, l’automne approche et
il doit envisager la possibilité de lever le siège. En juin, il a fait
afficher un placard enjoignant les civils de demeurer à l’écart du conflit,
mais cet avertissement n’a pas eu l’effet souhaité. Comme il l’écrit lui-même,
«des vieillards de soixante-dix ans et des garçons de quinze ans postés à la
lisière de la forêt font feu sur nos détachements, et tuent ou blessent nos
hommes». À la mi-juillet, Wolfe somme les habitants de rentrer tranquillement
chez eux, sinon, «s’ils persistent à prendre les armes», il fera ravager leurs
propriétés. C’est d’ailleurs ce qu’il avait prévu, en cas d’échec: détruire
les récoltes, les maisons et le bétail, «expédier en Europe le plus grand
nombre possible de Canadiens en ne laissant derrière [lui] que famine et
désolation», bref, répéter ce que les nombreux Acadiens réfugiés dans la
région de Québec et de Bellechasse ont sûrement raconté à leurs hôtes... En
août, pendant que le siège s’éternise, il fait raser Baie-Saint-Paul et La
Malbaie, puis des paroisses de Lotbinière et toute la côte de Beaupré. Au tout
début de septembre, il ordonne à ses troupes de choc d’aller ravager les
riches fermes de la Côte-du-Sud, à l’est de Pointe-Lévy, à des dizaines de
kilomètres du théâtre des opérations. L’Année des Anglais raconte comment les
habitants de la Côte-du-Sud ont vécu l’année 1759. Cachés «dans les
profondeurs», ils ont vu les troupes débarquer à Kamouraska et à Saint-Thomas
(Montmagny) le 9 septembre. Avec leurs faibles moyens, en l’absence des
miliciens regroupés à Québec pour défendre la capitale, ils ont multiplié les
embuscades dans l’espoir de ralentir les pillards et les incendiaires. Né à
Saint-Jean-Port-Joli, Gaston Deschênes a fait carrière comme historien à
l’Assemblée nationale du Québec. La Société historique du Canada lui a
attribué un certificat de mérite pour la première édition de L’Année des
Anglais (1989) et ses autres ouvrages sur sa région natale lui ont valu le
Mérite historique régional (2005), le prix littéraire Philippe-Aubert de Gaspé
(2007) et le prix Monique-Miville-Deschênes (2009).
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