Le Vide
EAN13
9782953084108
Éditeur
JePublie
Date de publication
Langue
français
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Le Vide

JePublie

Livre numérique

  • Aide EAN13 : 9782953084108
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Le Vide étant un livre entièrement blanc, vous trouverez ci-dessous un texte
rédigé par l’auteur et présentant sa démarche philosophique.

* * *

Le Vide
(Explication, commentaire et illustration)
par Olou Cyrille De l’Irréel

Le vidisme ne serait rien d’autre que cette théorie selon laquelle l’univers
matériel, l’univers intelligible, l’univers réel, l’univers irréel, l’homme et
toutes les autres choses seraient des vidéïtés. En fait, il n’y aurait que le
Vidisme qui ne serait rien d’autre que l’absence d’être et de non-être,
d’étant et de non-étant, d’existence et de non-existence, d’existant et de
non-existant, du tout et du rien, de scepticisme et d’optimisme et même
l’absence de l’absence de tout cela mais l’extrême ou la totale présence du
Vide. Autrement dit, le Tout serait l’univers et l’univers serait le Tout. Le
Vide ne serait donc pas le rien puisqu’il serait le Tout, et l’univers du Vide
extrême ou total ne serait pas vide puisqu’il serait rempli de vides : le Vide
ne serait pas vide. Cette thèse, dont l’aboutissement serait attestée par la
loi philosophique de l’expulsion rationnelle et expérimentale, demeurerait
tout de même méthodique car, l’objectif du vidisme comme théorie de la
connaissance, en soutenant et en démontrant rationnellement l’Inexistence
(objective et subjective) de l’univers (matériel ou spirituel, réel ou irréel,
transcendant ou immanent) et de tout ce qu’il contiendrait, et par là
l’Existence de l’univers du Vide extrême et total, serait de rationéliser ou
de dédogmatiser totalement la connaissance mais aussi la morale en les fondant
sur le Vide. En effet, la science et la morale, en tant que structures du
rationnel et non du religieux, n’auraient pas de fondements, comme en auraient
le religieux ou le dogmatique. Il faudrait ôter à la science et à la morale,
qui seraient toutes deux du domaine du rationnel, tout fondement puisque
fonder signifierait dogmatiser et dogmatiser signifierait imposer. Quand on
fonderait, on figerait à jamais. Or, cela ne serait pas du rationnel. Mais que
serait fonder la connaissance et la morale sur le Vide ?

Fonder la connaissance sur le Vide serait sortir du vidisme pour lui attribuer
un objet et un sujet possibles. Un objet et un sujet possibles, cela
signifierait qu’il s’agirait d’un objet et d’un sujet d’une connaissance dont
les existences seraient possibilisées, rationélisées. Possible serait ici
synonyme de rationnel et en aucun cas de probable. Il serait simplement
contraire de dogmatique et nullement de impossible ; il ne serait donc ni
sceptique ni cartésien puisque le doute sceptique et le doute cartésien
seraient d’un autre ordre qui serait celui du dogmatisme en général...

Cet objet et ce sujet, en tant que possibles rationnellement, en tant que
maçonneries de la nouvelle science (l’Anthrosophie, la Vidilogie ou la
Vidisophie ; science de l’homme et de l’univers en tant que Vides et non celle
de l’homme et de l’univers en tant que corps ou esprits, matières ou pensées,
réalités ou irréalités, transcendances ou immanences, êtres ou non-êtres),
seraient des semelles rationnelles de la connaissance car ils ne seraient pas
figés, dogmatiques. L’esprit de la connaissance se percevrait et percevrait
son objet comme quelque chose de possible rationnellement. D’où la nécessité,
pour lui, de se penser et de le penser, de s’exprimer et de s’exprimer
conditionnellement, rationnellement. D’où la nécessité du conditionnalisme ou
du rationélisme comme nouveau langage scientifique. Employant ce langage, la
science se libèrerait de son ancien langage dont l’exercice impliquerait
l’usage dogmatique du présent, du passé et du futur. Ce serait le paradigme
dogmatique et philosophique du « est », de l’« était », du « sera », de l’« ai
», de l’« avait » et de l’« aura » qui aurait été suppléé au paradigme
rationnel et anthrosophique du « serait » et de l’« aurait ». Ce
conditionnalisme anthrosophique ne serait pas un doute sceptique ou un doute
cartésien mais un doute vidiste sans objet et sans sujet. L’anthrosophe ne
douterait de rien, mais il douterait tout de même. Il s’agirait d’un doute qui
serait immanent au rationnel et donc à la connaissance puisqu’ici, douter
serait rationéliser ou rationaliser. En effet, il faudrait impérativement
distinguer le langage religieux ou dogmatique et le langage rationnel ou de la
connaissance. Une science qui userait du langage religieux pour communiquer ne
pourrait pas être rationnelle puisqu’ainsi, elle porterait en elle dogmatisme
et, à long terme, fanatisme. Le conditionnel anthrosophique serait le langage
de la science rationnelle. Il serait un langage non-dogmatique.

Ce qu’il y aurait donc de dogmatique dans la connaissance classique serait son
objet dogmatique car conçu comme effectif, mais aussi son langage dogmatique
car usant des temps dogmatiques de la conjugaison tels le présent, le passé et
le futur qui affirmeraient dogmatiquement et non selon la logique d’une
prudence scientifique (et non sceptique ou cartésienne).

S’il faudrait conditionnaliser la connaissance en lui attribuant un objet et
un sujet possibles et non effectifs (univers et homme possibles), un fondement
rationnel et non religieux (le Vide), il faudrait en faire de même pour la
morale qui aurait aussi un objet et un sujet dogmatiques (l’homme effectif ou
dogmatique) et un fondement doctrinaire selon les conceptions (la religion, la
métaphysique ou encore l’intérêt spirituel). En effet, il serait véritable et
très connu qu’un homme moral serait un homme qui n’attendrait aucune
récompense matérielle en retour à ses actes, mais il serait aussi véritable,
mais pas encore bien connu qu’un homme moral n’attendrait en retour à ses
actes aucune récompense spirituelle. Il ne faudrait donc pas postuler ou ne
pas postuler l’existence ou l’inexistence de Dieu ou espérer ou ne pas espérer
un bonheur ou un malheur afin que la morale puisse se révéler vraiment
possible. Car l’intérêt matériel et l’intérêt spirituel seraient du même type
puisqu’ils seraient tous deux des intérêts. Il faudrait plutôt postuler
l’existence du Vide. Attendre 10 000 euros en retour pour avoir été charitable
ne serait guère différent du fait d’espérer un paradis ou un enfer après la
mort ou un bien-être ou un mal-être « ici » ou « là-bas ». L’homme
véritablement ou rationnellement moral serait celui qui fonderait ses actions
envers autrui et envers lui-même sur le Vide. Seul le Vide pourrait
rationnellement possibiliser une morale. Ce serait pourquoi, si la morale
aurait comme charpente la pratique, celle-ci aurait comme fondement le Vide.
Ce serait la raison pour laquelle le Christ n’aurait peut-être pas été moral
et n’aurait peut-être aimé aucun homme car, ç’aurait peut-être été en espérant
siéger à la droite du Père qu’il aurait peut-être accepté de mourir sur la
croix. Si cette promesse ne lui aurait pas été faite par son père, personne ne
saurait aujourd’hui s’il l’aurait fait. Il en serait aussi de même pour ses
apôtres tels Marc et Luc et pour ses disciples tels le pape Jean-Paul II et
l’abbé Pierre. Mais il serait tout de même évident que la religion en général
ne serait pas morale puisqu’elle inviterait les hommes à agir en fonction
d’une certaine croyance, d’où jaillirait peut-être une heureuse ou malheureuse
vie pour l’esprit plutôt qu’une vidheureuse (la vidheur serait ce bonheur ou
ce malheur là qui se fonderait sur le Vide) vie pour lui. De ce fait, la
religion serait au plan métaphysique ce que le capitalisme serait au plan
matériel. En effet, si le matérialiste agirait en espérant une récompense
matérielle, le religieux ou le métaphysicien lui agirait en espérant une
récompense métaphysique. Ce serait une raison pour laquelle la prétendue
morale religieuse serait égoïste comme les actions des capitalistes et ne
pourrait en aucun cas équivaloir le nom de morale. La morale et la religion
seraient radicalement opposées.

Cette morale que le Vide rendrait rationnellement et non dogmatiquement
possible aurait comme devise la nécessité libre et non « l’impératif
catégorique » puisqu’il faudrait qu’une véritable morale rationnelle puisse
toujours impliquer une liberté du sujet moral...
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