Carole Allamand se penche sur une maladie dont on parle peu et qui pourtant touche de plus en plus de personnes. On l'appelle le "syndrome de Diogene", l'auteure lui préférera d'ailleurs le nom de "gardeurs", pour évoquer ce trouble. Elle use ainsi d'un néologisme assumé, car elle le trouve plus proche de la réalité. Une réalité avec laquelle la narratrice, Carole sera confrontée de facto au décès brutal de sa mère Nelly. Lorsqu'elle se rend dans son appartement, elle y découvre...le chaos. Un fatras d'objets hétéroclites, de journaux épars, de restes de nourriture, le tout accumulés depuis des années rendant l'accès aux pièces impossibles. Comment une femme à la mise si soignée s'est-elle laissée aller de la sorte ? Passée l'émotion, Carole va remonter le fil pour tâcher de comprendre comment sa mère a pu en arriver là...
Mêlant souvenirs et théories sur ce trouble terrible, Carole Allamand livre un récit instructif et émouvant.

Matthieu Seel revient de loin, de très loin. Né sous X, adopté dans la foulée, élevé dans la tradition catholique, son enfance passe à tout berzingue, entouré par des parents plutôt bienveillants et un frère et une sœur adoptés eux aussi. Sauf qu'à un moment donné, ça achoppe. La coince et la chute. D'abord de la beuh, des petits deals et puis arrive le lourd, la drogue dure jusqu'au crack. Point de non retour ? Matthieu Seel alias Charles le raconte avec vivacité et humilité ce parcours cabossé, fracassé, jusqu'à ne plus pouvoir se relever. Et pourtant...
Un témoignage coup de poing d'une descente aux enfers, où tout semble perdu d'avance.

Agnès de Clairville raconte l'histoire d'Arielle et par un jeu de miroirs, celui de sa mère, Inès. Arielle a 16 ans, et semble vouloir s'affranchir du cocon familial. Pensionnaire dans une école d'ingénieurs, elle découvre la vie estudiantine, les fêtes, les premiers émois amoureux. Sa rencontre avec Eric, de six ans son aîné, va bouleverser sa vie.
L'auteur raconte bien cet âge complexe, un âge si délicat et si paradoxal. Arielle est à la fois forte et vulnérable. Elle se laisse porter par ce premier amour, l'emprise de ce garçon, Eric est insidieuse et néfaste. L'engrenage est du même acabit, progressivement Arielle se laisse littéralement happer par cet homme, jusqu'à s'oublier elle-même. Et par un terrible effet de miroir, il y a l'histoire de sa mère qui elle aussi a subi les affres de l'emprise.
En racontant ces parcours de vies brisées, Agnès de Clairville met l'accent sur l'emprise, ici d'un homme sur une femme et son mécanisme destructeur. Elle met en lumière la complexité d'une telle relation, et ce glissement progressif et insidieux vers l'insoutenable. Un livre fort en ce qu'il dépeint avec justesse l'extrême solitude dans laquelle ces jeunes femmes se retrouvent...Saisissant.

L'auteure revient sur la mort accidentelle de Claude, son compagnon adoré, père de son enfant. Elle épuise toutes les circonstances qui auraient pu empêcher ce drame. « Et si? ». Cette expérience obsessionnelle devient cathartique et ludique. « Vivre vite » est un texte sensible sur le deuil et sur le chemin à trouver pour vivre encore.

Un jeune homme passe ses vacances en Bretagne, dans la grande maison familiale où le temps semble suspendu. Pourtant, il va falloir devenir adulte et quitter cette bulle de tendresse rassurante. Pourtant, au loin l’orage menace…. Un roman nostalgique à la langue intemporelle.