Deux rescapés de la Grande Guerre, "passablement abîmés" : l'un psychotique névrosé, l'autre "Gueule Cassée", liés par une tenace camaraderie et les aléas du front.
Deux escroqueries : la plus grande arnaque financière de l'époque ou "la scandaleuse vente de faux monuments aux morts" et les malversations des responsables de la création des cimetières des Morts pour la France.

Avec Au revoir là-haut, Pierre Lemaitre nous livre une œuvre phare de la rentrée littéraire, une vision du retour à l'arrière pour les poilus, de l'état d'esprit des civils, un aperçu de l'après guerre, dans un roman d'une grande finesse qui happe le lecteur.

Maria Cristina Väätonen, la nouvelle héroïne de Véronique Ovalé, est une jeune femme recluse, isolée, mais très attachante. Nous la suivons, du grand Nord à Los Angeles, de son enfance en tant que "Vilaine Soeur" dans une famille atypique à sa vie d'écrivain à Santa Monica. Quels sont ses lourds secrets, quels sont ses rêves et ses craintes ? Préférant la solitude, elle finira à la suite d'un retour furtif dans le Nord par trouver une raison de vivre pleinement...

L'histoire d'une vie, de ses peurs et de ses désillusions, mais aussi, la faculté d'avancer, de saisir le bonheur lorsqu'il se présente et de savoir l'offrir en retour... et c'est bien cela la Grâce des brigands.

Magnifique !

Victor Dixen nous fait vivre dans ce roman l'histoire de Gabrielle de Brances et de sa fille Blonde, "que l'Histoire a oubliée mais dont le monde entier se souvient sous le nom de Boucle d'Or".

Du couvent des soeurs Ursulines aux confins du Grand Nord, en passant par la forêt des Vosges et jusqu'aux archives secrètes du Vatican, nous vivons, avec l'héroïne, une quête identitaire, une course poursuite pour tenter de lever la malédiction de l'Ours...
Dixen signe ici un roman d'aventure, une romance intemporelle, un fabuleux récit fantastique.

Les trois individus de la chaumière sont-ils les derniers Berserkers...?

"Et si Virginia Woolf ne s'était pas suicidée le 28 mars 1941 ?" Voilà le postulat du roman de Stéphanie Barron.

Alors que la jeune paysagiste américaine, Jo Bellamy, se rend en Angleterre pour étudier le Jardin blanc créé par Vita Sackville-West, elle découvre un manuscrit qui semble être de la main de Virginia Woolf. En effet, on y reconnaît son style, sa prose, et sa folie. Un seul problème : le texte est daté du lendemain de son suicide dans les eaux de l'Ouse. S'en suit une incroyable aventure à travers la Grande Bretagne afin de découvrir la réalité cachée derrières ces lignes, à la recherche du véritable destin de Virginia Woolf.

Avec ce roman, Stéphanie Barron nous montre l'importance primordiale de l'écrit, l'importance de la recherche de la vérité, mais aussi la nécessité pour chacun de se réserver un Jardin blanc...

Kinderzimmer... ou la chambre des enfants. Voilà une réalité de l'histoire concentrationnaire dont on entend peu parler.

Dans ce roman, nous suivons Mila, une jeune femme enceinte lors de son arrivée en 1944 dans le camp de concentration de Ravensbrück. Au milieu de 40 000 autres femmes, elle affronte au début la solitude mais aussi l'angoisse face à cette inconnue que sera sa grossesse dans un milieu aussi hostile. Rapidement, l'entraide apparaît, tout un réseau de femmes prêtes à s'unir pour survivre et faire vivre les nouveaux-nés au sein de la Kinderzimmer...

Ce roman raconte l'horreur vécue par ces femmes lors de leur incarcération, mais, bien au-delà, il parle de l'importance des infimes instants de joie et de bonheur qui permettent de garder espoir et de continuer d'avancer.

Un roman pour la Mémoire, un roman sur l'humanité.